Les syndicats mettent en garde les ministres des Finances du G20 contre l’inaction

Au moment où les ministres des Finances du G20 et les banques centrales se réunissent à Pusan (Corée), les 4 et 5 juin 2010, avec une série de propositions d’introduire de nouvelles taxes sur les banques et les autres institutions financières, les syndicats réclament un accord du G20 ferme et complet pour re-réglementer la finance mondiale, comprenant l’introduction d’une taxe sur les transactions financières.

« Les propositions actuelles d’introduire de nouvelles taxes sur les banques et de nouvelles limites sur les prêts bancaires dans le cadre d’un accord Bâle II renforcé ne sont pas à la hauteur des mesures ambitieuses et fermes nécessaires pour apporter les changements qui s’imposent et contenir la vague de mécontentement des citoyens causée par les pressions spéculatives sur des pays comme la Grèce et le Portugal, a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Il nous faut une approche véritablement volontariste pour assurer la surveillance du secteur bancaire et des salaires excessifs des banquiers, et pour protéger les banques commerciales et les services bancaires de détail de l’irresponsabilité d’un système bancaire fictif et de la spéculation. »

« Il est mal venu d’invoquer une souveraineté nationale précieusement gardée ou des bouleversements à une lente relance économique, a annoncé John Evans, secrétaire général de la CSC. Au contraire, la réglementation est essentielle à la reprise. Une coopération internationale bien conçue et correctement coordonnée permettra de surmonter ce genre de préoccupations et les ministres des Finances des pays du G20 devraient demander au Conseil de la stabilité financière de prévoir des modèles permettant d’ouvrir la voie vers la création d’une imposition sur les transactions financières aux niveaux mondial et régional. »

« Les rapports du Conseil de la stabilité financière et de ses membres de l’année passée révèlent l’ampleur de la perte de contrôle des gouvernements et des autorités de supervision sur la finance mondiale, a souligné Philip Jennings, secrétaire général d’UNI. Il est primordial que tous les produits dérivés et les investissements alternatifs, en ce compris les fonds spéculatifs et les fonds d’investissement, soient passés au crible d’une réglementation adéquate et fassent l’objet d’un examen attentif de la part des autorités publiques. Du reste, il convient d’améliorer la représentation des travailleurs des systèmes de gestion des risques des banques et des assurances. »

Pour lire la déclaration syndicale pour le Conseil de la stabilité financière