Congrès mondial de la CSI: les syndicats luttent pour la paix et la justice sociale

photo: Myat Thu Kyaw, AFP

Le 5e Congrès mondial de la CSI en Australie a célébré le rôle des syndicats dans la consolidation de la paix, sans laquelle il ne peut y avoir de justice sociale.

En présentant le Rapport sur la liberté 2022: les syndicats acteurs de la paix aux délégués et déléguées, la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a indiqué: « Quelque deux milliards de personnes vivent actuellement dans des pays touchés par un conflit armé; 56 conflits d’État sont en cours aujourd’hui à travers le monde.

« Au plan international, la solidarité syndicale humanitaire, à l’instar des considérables efforts déployés pour soutenir les travailleurs en Ukraine, au Myanmar et dans d’autres régions, s’inscrit dans le cadre plus général des actions syndicales visant à renforcer et à maintenir la paix, à éviter les conflits et à œuvrer à la reconstruction après les guerres.

« Le monde doit tirer les leçons de cet exemple. S’il peut se rassembler autour de la lutte contre le changement climatique, il doit également s’investir dans un dialogue mondial sur des mesures permettant de prévenir les conflits, de mettre fin aux conflits existants et de reconstruire les pays après la guerre d’une manière juste et pérenne.

« Il existe une multitude d’exemples d’action syndicale pour la paix, la justice et la démocratie. Nous sommes fiers de ces accomplissements, et la force qu’ils nous inspirent aidera les syndicats, partout dans le monde, à définir des plans et des campagnes en faveur des libertés fondamentales, de la démocratie et de la paix. »

Le rapport comprend les études de cas suivantes:
• en Colombie, les syndicats luttent au premier plan pour la paix et la justice sociale depuis des décennies;
• en Irlande du Nord, le mouvement syndical est depuis longtemps un moteur pour la paix, cherchant à vaincre la division et le sectarisme;
• au Myanmar, les syndicats poursuivent le combat entamé depuis longtemps pour la paix et la démocratie, dans des circonstances extrêmement difficiles et dangereuses en raison du contrôle impitoyable exercé par la dictature militaire;
• en Tunisie, l’UGTT et d’autres syndicats ont reçu le prix Nobel de la paix pour leur travail sur la construction d’un pays suite à la dictature et sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Cet engagement est d’autant plus fort que le pays est actuellement confronté à de nouvelles difficultés.