Les migrants doivent être protégés contre les retombées de la crise financière

« La recherche d’une solution à la crise financière mondiale doit se faire en garantissant plutôt qu’en restreignant la mobilité des personnes », a déclaré Sharon Burrow, présidente à la conférence de la Journée de la société civile organisée dans le cadre du 2e Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), lors de l’ouverture de la conférence, lundi, à Manille.

Bruxelles, le 27 octobre 2008: « La recherche d’une solution à la crise financière mondiale doit se faire en garantissant plutôt qu’en restreignant la mobilité des personnes », a déclaré Sharon Burrow, présidente à la conférence de la Journée de la société civile organisée dans le cadre du 2e Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), lors de l’ouverture de la conférence, lundi, à Manille.

L’OIT estime que l’actuelle crise financière risque d’entraîner la perte d’une vingtaine de millions de postes à travers le monde. L’OIT a, par ailleurs, indiqué que «le nombre de travailleurs pauvres vivant avec moins d’un dollar par jour pourrait augmenter de quelque 40 millions – et que ceux vivant avec deux dollars par jour pourraient augmenter de plus de 100 millions. » D’autres y voient une sous-estimation flagrante.

Burrow a également adressé une mise en garde aux leaders mondiaux aux prises avec la crise financière mondiale, contre la restriction de la migration de la main-d’œuvre, mesure que les gouvernements avaient adoptée lors de la crise asiatique en 1997.

« Comme dans le cas de la crise précédente, les travailleurs et travailleuses migrants risquent d’être les premiers à perdre leur emploi. Ceci est particulièrement vrai dans des secteurs fortement affectés tels que la construction, qui emploie un grand nombre de travailleurs migrants. Durant la crise asiatique de 1997, les gouvernements avaient initialement réagi en annonçant l’expulsion des travailleurs migrants pour libérer des emplois pour les ressortissants nationaux », a-t-elle souligné.

D’après Burrow, l’autre problème urgent de la crise financière tient au changement climatique. « Face à ces défis, il conviendra de disposer de nouvelles règles, d’une nouvelle transparence et d’une nouvelle architecture globale. Il ne représente pas moins un défi pour les leaders mondiaux d’assurer que le potentiel de mobilité des personnes à l’échelle mondiale, une mobilité née d’un choix et non d’un désespoir, une mobilité génératrice d’opportunités et non de l’exploitation, soit encadré par une nouvelle architecture de la protection », a-t-elle déclaré.

Pour lire le texte intégral de l’allocution de Sharon Burrow, veuillez cliquer ici (EN)


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