En juillet de cette année, Erlan Baltabay a été condamné à sept ans de prison pour de faux chefs d’accusation dénoncés par le mouvement syndical international comme politiquement motivés. Les poursuites pénales contre M. Baltabay ont été engagées en représailles de son activisme syndical et de sa position de principe en faveur d’autres dirigeants de la Confederation of Independent Trade Unions of Kazakhstan (Confédération des syndicats indépendants du Kazakhstan – CITUK) qui a, elle aussi, vu sa liberté syndicale restreinte à la suite de condamnations politiquement motivées.
La CSI a lancé un appel au président Kassym-Jonart Tokayev l’exhortant à faire en sorte que justice soit faite pour M. Baltaba et a réservé un accueil prudent à son initiative.
« La libération de M. Erlan Baltabay est un pas dans la bonne direction. Depuis des années, le Kazakhstan a la réputation d’un pays qui opprime la liberté syndicale, un droit humain fondamental. Pendant deux années consécutives, il a figuré parmi les dix pires pays du monde en termes de violations des droits des travailleurs selon l’Indice CSI des droits dans le monde », a indiqué la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. « Nous espérons que cette intervention du président est signe d’un changement d’attitudes à l’égard des syndicats indépendants dans le pays. D’autres dispositions devraient être prises conformément aux conclusions de la Commission de l’application des normes de l’OIT, pour garantir la mise en œuvre de la liberté syndicale dans le pays, en droit et dans la pratique », a-t-elle ajouté.
Erlan Baltabay est de retour chez lui avec sa famille et a exprimé sa gratitude au mouvement syndical international, aux centrales syndicales nationales, ainsi qu’à toutes les organisations et à tous les militants qui l’ont soutenu et ont participé à la campagne internationale qui a conduit à sa libération, dont unecampagne mondiale LabourStart.