Ce cours s’inscrit dans le cadre du programme de formation convenu par la CSA et la CEPAL, par le biais de l’Institut latino-américain et des Caraïbes de planification économique et sociale (ILPES). La formation avait pour but de permettre aux dirigeants syndicaux de procéder à une analyse en comparant les propositions de la CEPAL et de la CSA en matière de développement durable.

Selon la proposition de la CEPAL « La Trilogía de la Igualdad » (La trilogie de l’égalité) (en espagnol), « l’égalité est l’horizon, le chemin est le changement structurel avec des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et la politique est l’instrument ».
Quant à la proposition de la CSA, qui figure dans la Plateforme de développement des Amériques (PLADA), elle est fondée sur les piliers fondamentaux que sont le travail décent, la distribution équitable des richesses, la démocratie participative, l’intégration régionale et l’égalité dans toutes ses dimensions.

Víctor Ferreira, secrétaire général de la CUT-A, et Antolín López, secrétaire des relations internationales de la CNT, sont intervenus durant la séance d’ouverture. Au nom de leur organisation respective, ils ont reconnu les efforts déployés par la CSA et la CEPAL pour former des équipes de dirigeants dans le cadre des propositions alternatives de développement, capables de faire face au modèle de développement à tendance néolibérale préconisé de manière accélérée par l’actuel gouvernement du Paraguay.

René Hernández, de l’ILPES/CEPAL, a affirmé que la CEPAL est particulièrement intéressée par la conclusion de conventions et d’alliances avec le mouvement syndical des Amériques, étant donné que l’un des éléments fondamentaux de sa proposition de développement est l’établissement de « pactes pour l’égalité ». Il a ajouté que ces pactes ne seront pas viables sans un mouvement syndical fort qui soit en mesure de dialoguer avec les gouvernements et d’autres acteurs politiques et sociaux des sociétés latinoaméricaines.

Laerte Teixeira da Costa, secrétaire des politiques sociales de la CSA, a mis en évidence l’importance du programme de formation entre la CSA et la CEPAL et a lancé un appel aux participant(e)s pour qu’ils/elles s’informent et approfondissent les connaissances de la PLADA, qui doit servir de cadre pour l’élaboration des propositions de politiques publiques afin de confronter les propositions actuelles du gouvernement paraguayen.

Teixeira da Costa a conclu en affirmant que les propositions de la CSA et de la CEPAL coïncident sur de nombreux points et que la tâche consiste à déployer « un effort conjoint pour établir de réelles alliances sociales visant à un programme contre-hégémonique, capable de représenter et d’exprimer toutes les voix. »