Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Le gouvernement indien est en train de retirer des protections importantes pour les travailleurs et, ce faisant, d’exposer ceux-ci à l’exploitation par les employeurs, ainsi qu’à un risque accru d’accidents mortels, de blessures et de maladies au travail. L’exclusion, pour des motifs fallacieux, de l’INTUC des processus tripartites vise à la punir pour avoir critiqué les politiques du gouvernement, de même qu’à briser la forte solidarité entre les centrales syndicales indiennes et leur unité dans l’opposition à ces dispositions rétrogrades. Avec notre organisation régionale CSI-AP, nous continuerons à apporter notre soutien solidaire à nos camarades indiens, en faisant pression sur le gouvernement pour l’amener à changer de cap et défendre le travail décent au lieu de l’affaiblir. »
Les propositions de réforme de la législation annoncées par le gouvernement incluent :
- Facilitation du licenciement en masse de travailleurs par les employeurs ;
- Introduction de nouvelles entraves à la négociation collective ;
- Exclusion des travailleurs des plus petites entreprises du champ de certaines protections vitales, y compris en matière de santé et sécurité au travail ;
- Création de conditions propices à une privatisation de la sécurité sociale ; et
- « Rationalisation » de la législation du travail dans un sens qui bénéficie les employeurs au détriment des travailleurs.
« Le gouvernement indien devrait s’atteler à sortir les gens de la pauvreté et de l’informalité, au lieu d’affaiblir les droits des travailleurs et laisser le champ libre aux employeurs, y compris les entreprises multinationales, pour exploiter à leur guise », a déclaré Mme Burrow.