Guatemala : Menaces et intimidations de syndicalistes

Les actes antisyndicaux, les menaces et les intimidations se poursuivent au Guatemala, cette fois dans la municipalité de Zacapa. Le CSI a énergiquement dénoncé ces violations des droits syndicaux.

Bruxelles, le 26 novembre 2008 : Les actes antisyndicaux, les menaces et les intimidations se poursuivent au Guatemala, cette fois dans la municipalité de Zacapa. Le CSI a énergiquement dénoncé ces violations des droits syndicaux.

Tout a commencé le 23 octobre, lorsque des membres du Syndicat des travailleurs de la municipalité de Zacapa, SINTRAMUZAC, ont décidé de manifester pacifiquement devant les bâtiments de la municipalité à la fin de leur journée de travail pour exiger des autorités municipales qu’elles négocient la convention collective relative aux conditions de travail. Aussitôt, des militaires sont apparus et ont menacé et intimidé Axel Alberto Soto Ramírez, Secrétaire au travail et aux conflits de l’organisation, ainsi que d’autres membres de son Comité exécutif.

Le rejet par le maire, Edgar Orellana Barrera, de la demande officielle de négocier la convention collective a poussé le syndicat à manifester pacifiquement. N’ayant pu obtenir la négociation par la voie administrative, il a été nécessaire de transmettre l’affaire au tribunal du travail conformément aux normes du travail, processus qui a été mené de façon pacifique et en respect de la loi en vertu de laquelle cette manifestation était légale.

Plus inquiétant encore, le 4 novembre, alors que le maire rencontrait Heidy Azucena Hernández Verbena et Noelia Aracely Morales Díaz, du syndicat SINTRAMUZAC, dans son bureau pour discuter de questions liées à l’organisation syndicale, il leur a fait savoir qu’il y avait des personnes disposées à « leur faire du mal ».

« Il est tout à fait inacceptable que, dans un état de droit, un représentant des autorités soit impliqué dans une vague de menaces et d’intimidations, a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI. Au sein d’une démocratie, les syndicats doivent pouvoir bénéficier de la liberté syndicale et du droit à la négociation collective ».

Dans une lettre adressée aux autorités (ES) , la CSI demande au maire de Zacapa, Edgar Orellana Barrera, de révéler au plus vite et précisément l’identité de ces personnes malintentionnées à l’égard des syndicalistes et de les livrer à la justice. Elle réclame en outre que l’État guatémaltèque mette tout en œuvre pour garantir la protection de tous les militants syndicaux, de leurs familles et de toute la classe ouvrière du Guatemala.

Entrevista con sindicalistas guatemaltecos por José Zepeda Varas (mp3 - ES)


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