Guatemala: Le SITRABI en ligne de mire

La CSI clame sa consternation et son indignation profonde devant l’assassinat, le 29 avril, de Carlos Enrique Cruz Hernández, sur son lieu de travail, dans l’exploitation agricole dite FINCA Chikasaw El Peligro. M. Cruz Hernández était employé par la société BANDEGUA et affilié au Syndicat des travailleurs des plantations de bananes d’Izabal ‑SITRABI‑. L’exploitation est la propriété de la Compañía de Desarrollo Bananero de Guatemala (Société de développement de la banane du Guatemala) ‑BANDEGUA‑, une filiale de l’entreprise Del Monte. Celle-ci est à la tête de nombreuses exploitations bananières au Guatemala qui sont synonymes de violations des droits syndicaux depuis des décennies.

Bruxelles, le 30 avril 2008: La CSI clame sa consternation et son indignation profonde devant l’assassinat, le 29 avril, de Carlos Enrique Cruz Hernández, sur son lieu de travail, dans l’exploitation agricole dite FINCA Chikasaw El Peligro. M. Cruz Hernández était employé par la société BANDEGUA et affilié au Syndicat des travailleurs des plantations de bananes d’Izabal ‑SITRABI‑. L’exploitation est la propriété de la Compañía de Desarrollo Bananero de Guatemala (Société de développement de la banane du Guatemala) ‑BANDEGUA‑, une filiale de l’entreprise Del Monte. Celle-ci est à la tête de nombreuses exploitations bananières au Guatemala qui sont synonymes de violations des droits syndicaux depuis des décennies.

Auparavant, le 23 avril, des représentants de la Confédération de l’unité syndicale du Guatemala (CUSG) s’étaient réunis avec le ministre de l’Intérieur pour dénoncer le fait que Danilo Méndez, également membre du SITRABI, avait été l’objet d’intimidation par des hommes armés. Les travailleurs du SITRABI ont déjà été frappés à plusieurs reprises par des assassinats de leurs membres au cours des derniers mois.

Dans une lettre adressée aux autorités guatémaltèques (ES) , la CSI demande instamment au Président Alvaro Colom qu’il prenne les mesures nécessaires pour mettre fin à cette violence incontrôlée qui frappe le mouvement syndical et aux employeurs comme Bandegua, filiale de l’entreprise Del Monte, qu’ils respectent les conventions fondamentales de l’OIT, ratifiées par le Guatemala.

La CSI a rappelé une fois de plus au Président Colom l’engagement qu’il a pris au cours de la Conférence de la CSI sur le rôle des organisations syndicales dans la lutte contre l’impunité, qui s’est tenue du 29 au 31 janvier dans la ville de Guatemala, quant à sa décision de faire tout ce qui est possible pour éradiquer la violence contre les syndicalistes et en finir avec l’impunité endémique au Guatemala. « La situation au Guatemala n’a pas évolué et les travailleurs et travailleuses continuent à vivre dans un climat de peur et d’insécurité inacceptable », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. «Il faut mettre en place d’urgence les mesures nécessaires pour changer la situation et pour que les travailleurs puissent jouir de leurs droits fondamentaux sans mettre leur vie en danger ».

Lire la “vision syndicale” de la CSI sur le Guatemala


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