Bruxelles, le 10 janvier 2008: Alvaro Colom a prêté serment, entamant ainsi son mandat à la présidence du Guatemala. Dans une lettre envoyée au palais présidentiel (ES - pdf), la CSI a signalé que le pays avait impérieusement besoin du leadership de Colom pour pouvoir mener à bien la lutte contre la corruption et le narcotrafic, au même titre que la lutte contre la discrimination.
La violence et l’impunité font partie de la réalité quotidienne du Guatemala, une réalité qui servira de toile de fond à la Conférence de la CSI sur le Rôle des organisations syndicales dans la lutte contre l’impunité, à Guatemala City, du 29 au 31 janvier 2008. Le Président Álvaro Colom sera l’invité d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture de cette Conférence qui réunira des acteurs clefs de la scène politique, syndicale et sociale du Guatemala et d’Amérique centrale, ainsi que des représentants de la famille syndicale régionale et internationale. Les participants seront invités à réfléchir à des stratégies politiques et syndicales pour promouvoir les normes fondamentales du travail, consolider la capacité des syndicats dans le cadre de la lutte contre l’impunité, faire la lumière sur les assassinats de syndicalistes et traduire les coupables en justice.
L’élection d’Alvaro Colom à la présidence fait souffler un vent d’espoir sur le Guatemala. La communauté syndicale internationale, et en particulier la CSI, suivront de près l’évolution de la situation de la classe ouvrière guatémaltèque. « Les travailleuses et les travailleurs ont le droit de jouir de leurs libertés syndicales » a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, conformément a ce qui est établi aux termes des huit Conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ces normes, que le Guatemala a ratifiées, sont néanmoins systématiquement bafouées, comme le prouvent les attaques, les enlèvements, les violations et les assassinats en série qui sévissent dans ce pays d’Amérique centrale. Pour rappel, l’année 2007 fut endeuillée par les assassinats de Pedro Zamora, secrétaire général du STEPQ en janvier, de deux camarades syndicalistes de la FESTRI en février et de Marco Tulio Ramirez, de la SITRABI en septembre. La nuit de nouvel an, le mouvement syndical guatémaltèque a de nouveau été pris pour cible lorsque des individus armés de gros calibres ont attaqué le domicile de Carlos Mancilla, secrétaire de la section Travail et Conflits de la Confédération de l’unité syndicale du Guatemala (CUSG), une organisation affiliée de la CSI.
Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 156 pays.
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