La secrétaire générale de la CSI Sharan Burrow a réagi à cette démonstration de force: «Ce n’est pas de violence dont a besoin l’Eswatini, mais bien du respect des droits des travailleurs, d’un dialogue de bonne foi et d’un gouvernement qui réponde aux besoins et aux préoccupations de la population, comme dans tout autre pays. Le roi de l’Eswatini, Mswati, nous a promis au début de cette année de progresser dans ce sens, mais aujourd’hui nous constatons que son gouvernement fait exactement le contraire.»
Afin d’étouffer le mouvement de contestation, le gouvernement a fait appel au tribunal national du travail en vue de déclarer cette grève illégale. Dans une lettre adressée au premier ministre Ambrose Mandvulo, la CSI a souligné les engagements qui ont été pris pour instaurer le dialogue, rappelant que «le recours à la violence, y compris pour de prétendues raisons de sécurité intérieure, constitue une grave violation des droits humains et syndicaux».
Le secrétaire général du National Public Service and Allied Workers Union (NAPSAWU) compte parmi les blessés touchés par des tirs à balles réelles. Ces actes de violence s’inscrivent dans une vague plus large de restrictions des libertés démocratiques dans le pays. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a demandé au gouvernement la mise en place de mesures de protection des événements et manifestations publics.
Sharan Burrow a précisé: «Le gouvernement a déclaré que cette grève représentait une menace pour les intérêts nationaux. Si les revendications de la population swazie, réclamant des conditions de travail décentes, vont à l’encontre des «intérêts nationaux», alors le gouvernement fait vraiment fausse route.»
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