Des millions de travailleurs demandent le désarmement nucléaire

Suite à l’ouverture, hier à New York, du Sommet sur le désarmement nucléaire de l’ONU, des représentants syndicaux internationaux présenteront aujourd’hui au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, une pétition pour le désarmement nucléaire signée par plus de 6,7 millions de travailleurs et travailleuses. Cette pétition sur papier et en ligne intitulée « Plus d’armes nucléaires » est le fruit d’une action de campagne menée conjointement par la CSI, son affiliée japonaise RENGO et la fédération syndicale internationale UNI.

« La réponse massive à notre campagne de signature vient souligner l’importance accordée par les syndicats aux quatre coins du monde au désarmement nucléaire et, de manière plus générale, à l’action en faveur de la paix. Les dépenses liées aux armements à l’échelle globale sont estimées à plus d’1,4 trillion de dollars par an. Or cet argent pourrait être consacré à des fins nettement plus pressantes comme la création d’emploi décent dans des secteurs socialement utiles de l’économie et la lutte contre la pauvreté mondiale et le changement climatique. Le désarmement nucléaire revêt une importance cruciale dans le cadre de l’action globale visant à mettre fin aux conflits et à réduire les tensions internationales », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

La pétition appelle à une prise de position décisive en faveur du désarmement nucléaire total à l’occasion du sommet sur le désarmement et la conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP), qui a été ratifié par 189 pays. Le traité entre la Russie et les Etats-Unis prévoyant des réductions considérables des arsenaux nucléaires des deux puissances a donné un nouvel élan au mouvement de désarmement ; ce traité doit, cependant, encore être signé par plusieurs pays confirmés comme étant dotés de l’arme nucléaire. Le risque d’un conflit nucléaire reste d’actualité, au même titre que les préoccupations croissantes concernant l’acquisition possible d’armements nucléaires par des groupes terroristes.

La campagne syndicale a inclus une coopération étroite avec le réseau international « Maires pour la paix », auquel participent 3.880 villes à travers le monde. En plus d’un progrès tangible à la Conférence TNP, la campagne appelle à soutenir les traités internationaux interdisant les essais d’armes nucléaires et régulant l’utilisation de matériaux fissiles.

Ryder prendra la parole aux côtés d’autres dirigeants syndicaux du Japon et d’Asie du Sud à l’occasion d’un séminaire international qui se tiendra aujourd’hui au Church Center de l’ONU, adjacent au siège des Nations unies. Gareth Evans, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Australie et co-président de la Commission internationale sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire, sera le principal orateur au séminaire.


Pour voir la version en ligne de la pétition

Maires pour la Paix

Commission internationale sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire