Dernières nouvelles du Bahreïn: Le mouvement syndical international condamne l’imposition de la loi martiale

Alors que de plus en plus de forces armées étrangères se déploient dans le pays, la CSI condamne la décision de cet après-midi des autorités au pouvoir au Bahreïn d’imposer la loi martiale.

"La décision d’imposer la loi martiale est parfaitement inacceptable et constitue un affront aux droits humains. Nous sommes plus inquiets que jamais pour le bien-être et les droits des citoyens bahreïnis, et nous demandons instamment aux autorités d’annuler cette décision au plus vite. Une répression d’une telle intensité ne fait qu’éloigner les possibilités de parvenir à une issue négociée à la crise et porte fortement préjudice à l’économie et à la population du pays", a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

L’affiliée de la CSI au Bahreïn, la Fédération générale des syndicats du Bahreïn (GFBTU) a confirmé les agressions violentes dont ont été victimes de nombreux travailleurs, y compris des attaques de membres des forces de l’ordre en civil qui ont tiré sur des travailleurs se rendant au travail ou en revenant. La GFBTU a réprouvé l’ingérence des forces armées d’autres pays du Golfe et a qualifié leur présence dans le pays "d’occupation du Bahreïn".

Outre environ 1 000 hommes et véhicules blindés issus d’Arabie saoudite, la CSI a été informée que des forces armées d’autres états du Conseil de coopération du Golfe – à savoir le Bahreïn, le Koweït, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar et Oman – pénétraient également sur le territoire.

La CSI lance un appel international aux gouvernements afin qu’ils exigent du Bahreïn qu’il mette un terme à la loi martiale et qu’il renvoie chez elles toutes les forces armées.