Corée: La CSI condamne l’arrestation du président de la KCTU

La CSI a condamné fermement l’arrestation, le 5 décembre, par les autorités coréennes de Lee Suk-haeng, président de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU).

Bruxelles, le 8 décembre 2008 : La CSI a condamné fermement l’arrestation, le 5 décembre, par les autorités coréennes de Lee Suk-haeng, président de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU). Lee a été arrêté pour avoir mené une grève générale le 2 juillet 2008, et pour avoir organisé une mobilisation de solidarité en soutien aux travailleurs de l’entreprise de détail E-Land. La grève générale avait été organisée en protestation contre la décision du gouvernement de reprendre les importations de viande bovine des Etats-Unis en l’absence de garanties satisfaisantes relatives à la sécurité alimentaire. La mobilisation de solidarité ciblée sur la compagnie E-Land visait, quant à elle, à apporter un soutien aux travailleuses et travailleurs employés en vertu d’arrangements précaires et abusifs, au mépris flagrant des nouvelles protections introduites dans la législation en juillet 2007. Lee a été arrêté au motif d’« obstruction aux affaires », suite aux mandats d’arrêt délivrés le 24 juillet 2008 contre lui et dix autres dirigeants de la KCTU et de son affiliée KMWU du secteur de la métallurgie.

« L’arrestation de Lee Suk-Haeng représente une atteinte flagrante aux obligations légales internationales de la Corée concernant le respect de la liberté d’association. Nous appelons les autorités compétentes à le relâcher séance tenante et à révoquer tous les mandats d’arrêt », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

Suite au lancement des mandats d’arrêt en juillet, Lee Yong Shik et Jin Young Ok, respectivement secrétaire général et premier vice-président de la KCTU, ont été arrêtés et libérés sous caution subséquemment. La police a formé un cordon autour de l’immeuble abritant le siège de la KCTU, a procédé à des fouilles sur les personnes pénétrant dans l’immeuble et a placé sous surveillance les domiciles et les membres des familles des dirigeants de la KCTU.

Les exactions du gouvernement coréen surviennent en dépit de maints appels lancés par l’Organisation internationale du travail de l’ONU demandant à Séoul de respecter la liberté d’association. La CSI a porté ce nouveau cas de répression antisyndicale par les autorités coréennes à l’attention de l’OIT.

Pour lire la lettre au gouvernement coréen (EN):

Detention and arrest warrants against KCTU leadership (4 August 2008)

et

KCTU leadership legal persecution (26 November 2008)


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