Colombie : plusieurs syndicalistes menacés de mort

La CSI dénonce énergiquement les menaces proférées contre Eberto Díaz, président de Fensuagro et demande au président colombien Alvaro Uribe de prendre toutes les mesures visant à le protéger contre tout attentat à sa vie.

Bruxelles, le 24 septembre 2008 : La CSI dénonce énergiquement les menaces proférées contre Eberto Díaz, président de Fensuagro et demande au président colombien Alvaro Uribe (ES) de prendre toutes les mesures visant à le protéger contre tout attentat à sa vie.

Le 18 septembre, Fensuagro a reçu un message signé par une organisation paramilitaire, « l’AUC - Amigos de Álvaro Uribe en Colombia ». Dans ce message, plusieurs organisations sociales et syndicales, dont Fensuagro, sont notifiées comme cibles militaires, et les noms de deux dirigeants nationaux de Fensuagro, le président Eberto Díaz et le secrétaire Juan Efraín Mendoza, sont cités. Des menaces adressées directement à la famille d’Eberto Díaz ont également étés proférées en Colombie pendant que celui-ci se trouvait en Europe. Plus de mille membres de Fensuagro ont étés assassinés depuis sa création voici 32 ans, dont 12 au cours de la seule année 2008.

Malheureusement, Eberto Díaz n’est pas le seul à avoir fait l’objet de menaces de mort en Colombie au cours des derniers jours. Le 16 septembre, un courrier est arrivé à l’Assemblée permanente de la société civile pour la paix et à celle du Mouvement national des victimes, signé entre autres par le groupe paramilitaire qui s’autoproclame “Comando Carlos Castaño Vive”. Il s’agit d’une menace de mort à l’encontre des dirigeants du mouvement syndical et du Pôle démocratique alternatif – PDA. Cette menace cite les noms des camarades Domingo Tovar Arrieta, secrétaire général de la CUT, Rodolfo Vecino, du comité directeur national de l’USO, Hernando Hernández, ex-président de l’USO et des membres du Comité Exécutif National du Pôle démocratique Nelson Berrio et Rafael Cabarcas, ainsi que du dirigeant étudiant Lenin Fernández.

Le mouvement syndical au sein de la CSI, les organisations internationales, régionales et nationales, et en particulier nos organisations affiliées en Colombie, sont très inquiètes quant à ces actes inacceptables. « Le gouvernement colombien doit garantir la protection des acteurs sociaux en Colombie, et particulièrement celle des syndicalistes » a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « La Colombie doit respecter les droits syndicaux repris dans les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail ».

Lien vers la lettre envoyée au président Uribe (ES)


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