Le programme était centré sur le renforcement des capacités des dirigeants syndicaux dans les domaines de la coopération au développement et des alternatives de développement. Au total, soixante-sept participants ont tiré parti de ces activités. Parmi les participants aux ateliers de travail se trouvaient des chercheurs, des économistes, des dirigeants syndicaux, de même que des jeunes militants. Il est important de noter que ces ateliers de travail ont été organisés en collaboration entre les affiliés de la CSI-Afrique dans chaque pays, nommément la CSTT, la CNTT, l’UNSIT, l’UGSL, la CGCT et la GSA au Togo et le GTUC et la GFL au Ghana.
L’un des points à l’ordre du jour des discussions de ces ateliers de travail portait sur l’état d’avancement des Objectifs du millénaire pour le développement dans chacun des deux pays. Celui-ci a fait l’objet d’interventions par les représentants du PNUD dans chaque pays. Un constat général découlant des présentations sur les OMD concernait le progrès considérable accompli envers la réalisation d’objectifs comme l’OMD1 « Éradiquer la pauvreté extrême et la faim » et l’OMD2 « Assurer l’accès universel à l’enseignement primaire ». En revanche, l’OMD5 « Améliorer la santé mentale » et l’OMD7 « Assurer un environnement durable » ne seraient très probablement pas atteints d’ici 2015.
L’Ambassadeur de la Commission européenne au Togo a présenté la Feuille de route de l’UE aux affiliés togolais. Il a mis l’accent sur le fait que le l’UE fournit une structure de dialogue et encourage la participation active des syndicats et de la société civile dans le contexte d’un développement inclusif et durable. Il a aussi insisté sur le fait qu’il était important pour les syndicats de s’unir pour être plus forts et plus crédibles dans leurs efforts.
Plusieurs autres orateurs ont été invités à intervenir au cours de l’atelier, notamment le ministre de la Planification économique et du Développement et des chercheurs rattachés aux syndicats participants. Les interventions des chercheurs syndicaux concernant les stratégies syndicales pour influencer le changement politique ont permis de relever que les syndicats, à travers leurs instituts et départements de recherche, jouent un rôle-clé à l’heure d’influencer la politique nationale. Les exemples de stratégies mis en lumière lors de l’atelier de travail du Ghana ont inclus la soumission de propositions au gouvernement national dans le cadre du budget annuel et des politiques économiques ; les actions de pression et de sensibilisation, de même que la diffusion de communiqués de presse et de publications et un recours étendu aux médias pour influencer les projets de loi et les politiques nationales.
Il est important de noter, toutefois, que les différentes interventions ont aussi attiré l’attention sur la participation limitée des syndicats aux processus consultatifs dans le cadre du développement. Les syndicats ont dès lors permis aux participants d’explorer des stratégies visant au renforcement de la participation syndicale aux processus consultatifs nationaux et d’identifier un certain nombre de domaines politiques nouveaux qui mériteraient considération.
Le processus de renforcement des capacités a été mené à bien conformément aux objectifs inscrits dans le Programme d’action du RSCD – Région Afrique, qui est de mieux préparer les syndicats à participer de façon proactive aux débats relevant du cadre de développement dans le contexte des consultations nationales.
Il est important de souligner que les syndicats se trouvent au cœur de la démocratie et de la gouvernance sociale et sont reconnus en tant que parties prenantes dans les processus de développement nationaux.