Bruxelles, le 26 mai 2008: La Confédération syndicale internationale (CSI), au travers de son organisation régionale africaine (CSI-AF), a demandé au Président sud-africain, Thabo Mbeki, d’agir pour mettre un terme aux actes de violence xénophobe dont sont victimes les migrants dans son pays. Dans une lettre adressée vendredi au Président Mbeki (EN), le Secrétaire général de la CSI-AF, Kwasi Adu-Amankwah, a fait référence à la solidarité des travailleuses et de travailleurs africains à l’égard de leurs homologues sud-africains à l’époque sombre de l’apartheid et a souligné le besoin de disposer de « politiques bien conçues et précises pour intégrer efficacement la main-d’œuvre migrante aux communautés sud-africaines ».

« Nous sommes particulièrement choqués que les vies et les biens de dizaines de milliers de travailleurs migrants innocents et de leur famille fassent l’objet de tant de haine et de violence. Tous les efforts doivent être déployés en Afrique du Sud pour maintenir la paix et pour créer un environnement qui permette une véritable intégration sociale des travailleurs migrants au sein des communautés sud-africaines », a déclaré Kwasi Adu-Amankwah.

Les syndicats sud-africains ont pris la tête des initiatives entreprises pour calmer la crise. Le Congress of South African Trade Unions, affilié à la CSI, a notamment organisé des rassemblements publics contre la xénophobie et a demandé à ce que des mesures soient prises pour résoudre les causes premières de la pauvreté, du chômage et du manque de logements plutôt que de jeter la pierre aux travailleurs migrants.

La CSI représente 168 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 311 organisations nationales de 155 pays et territoires.

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