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Confédération syndicale internationale
Les syndicats en route pour Rio+20
Rio de Janeiro, Brésil – 11-22 juin 2012

« L’avenir que nous souhaitons » : Les dirigeants du monde manquent l’objectif

Ce courrier est le cinquième d'une série de messages que nous vous enverrons pour vous tenir informés de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, Rio+20, tout comme notre événement, l'Assemblée des syndicats sur le travail et l'environnement (11-13 juin).

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Qu'est Rio+20? en savoir plus

Pas de justice sociale sans protection de l'environnement
Le mouvement syndical international est amèrement déçu par la déclaration du sommet Rio+20 qui ne prévoit aucune des mesures concrètes indispensables dès aujourd'hui pour mettre un terme à la destruction insensée de l'environnement, pour orienter des investissements vers l'économie verte afin de créer des emplois et pour réduire l'inquiétante hausse des inégalités en garantissant une protection sociale aux personnes les plus vulnérable.
Cela faisait deux ans que le mouvement syndical se préparait pour cette conférence au sommet des Nations unies sur l'environnement, la Conférence de Rio+20. Ce qui aurait dû marquer une grande occasion pour les dirigeants mondiaux, leur permettant de se rencontrer et de prendre des décisions courageuses concernant notre avenir, « L'avenir que nous souhaitons », s'est avéré un cuisant échec en matière de gouvernance internationale. Qu'est-il arrivé ? Tout d'abord, le fait que le texte en cours de négociation depuis un an n'a pu être bouclé à l'issue des négociations. Puis, le gouvernement brésilien a émis un nouveau projet de déclaration (principale issue de la conférence). Le projet de texte brésilien a été présenté comme étant « à prendre ou à laisser ». La conférence se retrouvait donc avec un texte clos à la veille-même de l'arrivée des chefs d'État et de gouvernement. S'étant rendus à la conférence sans avoir consacré une seule heure aux négociations, les 114 chefs d'État ont tous prononcé leur discours et posé pour la photo de groupe.
« Des mots ne suffisent pas. Un processus des Nations Unies ne prévoyant ni objectif, ni calendrier, ni la participation des syndicats et de la société civile n’atténue en aucun cas les angoisses de celles et ceux qui souffrent du chômage, de la pauvreté ou de la destruction environnementale de leurs territoires et/ou de leurs moyens de subsistance », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
Lire les propos de Sharan Burrow concernant les résultats de la conférence.
Déclaration des syndicats concernant Rio+20: Il n'y a pas de justice sociale sans protection de l'environnement
Document final des Nations Unis sur les résultats de la conférence de Rio+20
Rio+20 : rassemblement de 50.000 personnes qui réclament des actions concrètes
Le 21 juin, 50.000 personnes ont défilé dans les rues de Rio de Janeiro pour exiger que les chefs de gouvernement écoutent la société civile. Le sommet Rio+20 n'aboutit à rien, un texte fini a été imposé aux dirigeants.
« Le rassemblement était grandiose, a expliqué Mi-Jeoug Kim de la KCTU, la Confédération syndicale sud-coréenne. Ce n’était pas comme en Corée du Sud où nous scandons nos messages tout au long de la manifestation. Ça m’a inspirée de voir toutes ces couleurs et les différents vêtements et costumes que portaient les participants. Chez moi, on est tous en bleu ! L’ambiance était aussi géniale ! Quelle énergie ! J’ai quand même été déçue qu’il n’y ait pas de samba ! »
En savoir plus (Online CSI).
Photos du rassemblement
Assemblée syndicale à Rio de Janeiro
Une centaine de centrales syndicales de tous les continents réunies à Rio de Janeiro, Brésil, du 11 au 13 juin, dans le cadre de la Deuxième Assemblée syndicale sur le travail et l'environnement ont appelé les gouvernements à amorcer un processus de transformation exhaustif dans tous les secteurs de l'économie.
En savoir plus (Online CSI).
Lire la résolution de l'Assemblée
Vidéo: vers une économie verte, meilleures pratiques
Sommet des peuples
Parallèlement à la conférence au sommet officielle, la semaine a été occupée par le Sommet des peuples. Des représentants et représentantes d’organisations de la société civile, de collectifs et de mouvements à vocation sociale ont occupé le site de la décharge et proposé un nouveau mode de vie sur la planète, fondé sur la solidarité, la lutte contre la marchandisation de la nature et la défense du patrimoine commun. Pas moins de 20 000 personnes ont participé à ce programme qui a inclus des milliers d’actions et d’événements.
Les syndicats présents au Sommet des peuples sont venus bien préparés, armés de la déclaration de l’Assemblée syndicale mondiale, tenue quelques jours plus tôt. Le texte de la déclaration a servi de point d’ancrage des débats sur les liens entre le travail et d’autres enjeux et était reflété dans la déclaration du Sommet des peuples.
Rafael Freire, secrétaire confédéral de la CSA (Confédération syndicale des travailleuses et travailleurs des Amériques) faisait partie de l’équipe de négociation. Des membres du mouvement syndical ont, par ailleurs, pris part à la direction du Sommet des peuples.
En savoir plus (Online CSI).
Dialogues de Rio sur le travail décent, le chômage et la migration
Plus de 2 000 personnes et dix spécialistes ont pris part au débat sur l’avenir de la création d’emplois dans le monde et un nouveau modèle de développement. Grâce à un système de scrutin, les participants ont soutenu que la création d’emplois décents dépend de l’engagement des pays à assurer la participation des travailleurs/euses aux négociations, l’amélioration des conditions de travail et la protection sociale.
L’une des recommandations approuvées par la plénière stipule que « les gouvernements doivent s’engager à garantir une protection sociale et un travail décent pour tous d’ici 2030, notamment l’accès à la santé, au chômage, à la maternité et à la protection de l’enfance ». Elle soutient également l’égalité entre les sexes sur le lieu de travail, des objectifs en matière d’emplois verts et décents et une stratégie visant au recyclage de la main-d’œuvre.
En savoir plus (Online CSI) - regardez la vidéo de la conférence de presse sur le chômage, le travail décent et la migrationand, avec Sharan Burrow
Déclaration des travailleurs de la construction à la Conférence de Rio+20
L'IBB (Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois) s'est réunie à Rio de Janeiro en préparation du Sommet de Rio+20. L'issue de la conférence est résumée dans cette déclaration
« La transition, à niveau mondial, vers des modèles de développement durables relève intrinsèquement des affaires syndicales. Elle touche au cœur des préoccupations et des enjeux syndicaux, alors que les crises multiples, en dehors des crises économique et environnementale, englobent également une crise sociale qui se décline, à son tour, en une crise mondiale de l’emploi et une crise structurelle de la justice. »
Lire la déclaration complète. (en anglais)
Robin des Bois descend sur la ville
Une coalition large de syndicats et d’organisations de la société civile s’est activement mobilisée à Rio en faveur d’une taxe sur les transactions financières (de son autre nom Taxe Robin des Bois). Un séminaire a été organisé dans le cadre du Sommet des peuples et a été suivi d’un rassemblement devant la Banque centrale du Brésil. Celui-ci a mobilisé environ 400 personnes, parmi elles des employés de banques de Rio. La Taxe Robin des Bois a suscité énormément d’intérêt parmi les participants, plus particulièrement durant le Sommet des peuples. Si la TTF est tristement absente de la déclaration finale de Rio+20, la bonne nouvelle nous vient d'Europe que neuf pays ont désormais opté en faveur d'une TTF. Notre coalition a présenté une déclaration au groupe directeur à l’occasion d’un événement en marge.
Lire la déclaration sur la Taxation des Transactions Financières (en anglais)
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