Rio+20 : rassemblement de 50.000 personnes qui réclament des actions concrètes

Hier, 50.000 personnes ont défilé dans les rues de Rio de Janeiro pour exiger que les chefs de gouvernement écoutent la société civile. Le sommet Rio+20 n’aboutit à rien, un texte fini a été imposé aux dirigeants.

« C’est un scandale, s’est indignée la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. On réunit 114 chefs d’État et on ne leur a pas laissé la possibilité ni de s’exprimer ni de prendre des responsabilités démocratiques… ?

La mobilisation ne peut-être un événement isolé, poursuit Sharan Burrow. Nous devons évidemment mobiliser, mais nous avons aussi la lourde tâche de nous inspirer de ces thèmes à tous les niveaux, national comme international, et de faire croître notre mouvement pour qu’il devienne plus fort. »

L’inactivité dont les gouvernements font preuve est à l’opposé de l’activité et de l’énergie manifestées hier par la société civile. Des syndicats du monde entier, CSI à leur tête, et des milliers de syndicalistes brésiliens, menés par les trois grandes confédérations du pays - CUT, UGT et Força Sindical - étaient évidemment présents, mais aussi toutes les ONG et les mouvements sociaux qui avaient participé au Sommet des peuples.

« Le rassemblement était grandiose, a expliqué Mi-Jeoug Kim de la KCTU, la Confédération syndicale sud-coréenne. Ce n’était pas comme en Corée du Sud où nous scandons nos messages tout au long de la manifestation. Ça m’a inspirée de voir toutes ces couleurs et les différents vêtements et costumes que portaient les participants. Chez moi, on est tous en bleu ! L’ambiance était aussi géniale ! Quelle énergie ! J’ai quand même été déçue qu’il n’y ait pas de samba ! »

Et Eugenio del Valle, de la CROC Mexico, d’ajouter : « Le rassemblement d’hier a été un message politique important. Nous devons nous appuyer sur cette mobilisation pour faire pression et nous en servir pour nous coordonner et prendre contact avec d’autres organisations. La manifestation d’hier était le plus grand rassemblement que la ville de Rio ait vécu ces dernières années. »