La CSI se rallie à la Journée d’action du Forum social mondial et lance un appel au soutien à la Journée mondiale pour le travail décent, le 7 octobre

Le Forum social mondial, qui a vu le jour à Porto Alegre, Brésil, en 2001, se mobilise aujourd’hui aux quatre coins de la planète dans le cadre d’une Journée d’action mondiale. Des centaines de syndicats et d’organisations progressistes ont répondu à l’appel du FSM en faveur d’une action décentralisée qui illustre au mieux la diversité des préoccupations de la société civile face au processus de mondialisation en cours. L’action du FSM intervient simultanément au Forum économique mondial, qui touche à sa fin à Davos, en Suisse.

La CSI a appuyé l’appel lancé par le FSM en faveur d’une journée mondiale de mobilisation et a invité l’ensemble de ses 311 organisations affiliées à agir dès aujourd’hui pour un « autre monde » en s’unissant à d’autres organisations et réseaux à vocation sociale.
Jaap Wienen, secrétaire général adjoint de la CSI participe aux activités organisées par le Forum social belge, au sein duquel les affiliées belges de la CSI sont activement engagées. M. Wienen participera notamment à un tour de Bruxelles en 11 étapes, où chaque étape représentera un enjeu mondial fondamental qui donnera lieu à un débat entre les participants.

Un des objectifs-clefs de cette Journée d’action est de renforcer la solidarité et la convergence entre toutes les organisations et les coalitions opposées à l’agenda « néo-libéral » mondial. « Cette Journée mondiale d’action est importante pour nous. Elle représente une occasion pour les travailleurs et les syndicats d’avoir des échanges et d’interagir avec d’autres groupes et organisations et l’espoir de pouvoir unir nos forces afin de mener à bien des actions efficaces », a dit M. Wienen.

Parmi les syndicats qui ont répondu à l’appel de la CSI, il y a notamment la confédération mauritanienne CGTM, qui se trouve actuellement engagée dans la mise sur pied du Forum social du Maghreb. Les débats en cours au niveau de la région du Maghreb couvrent un éventail de sujets importants comme, notamment, la migration et les rapports entre la société civile et les gouvernements. A Sao Paolo, au Brésil, la centrale CUT et de nombreuses organisations sociales brésiliennes participent à une série de défilés qui convergent sur le centre historique de la ville, où une pièce de théâtre est mise en scène sur le thème de la Journée mondiale. En Corée du Sud, les syndicats se mobilisent sous le mot d’ordre « Agir ensemble pour un autre monde: Un monde sans accords de libre échange, sans pauvreté, sans guerre et sans discrimination. »

Un des résultats concrets du travail mené par la CSI conjointement avec les autres organisations et réseaux de la société civile participant au FSM a été la création de la campagne Un travail décent pour une vie décente. Dans le cadre de son action, la Campagne a récemment lancé l’Appel à l’action pour le travail décent (cf. www.decentwork.org <http://www.decentwork.org/> ), une pétition en-ligne s’adressant aux particuliers et aux organisations qui soutiennent notre appel en faveur du travail décent. L’appel à l’action fait partie d’une mobilisation mondiale coordonnée par la CSI et ses partenaires syndicaux mondiaux dans le cadre d’une Journée d’action pour le travail décent, le 7 octobre 2008. A l’occasion de cette Journée mondiale, des syndicats aux quatre coins du monde organiseront des activités en collaboration avec des organisations progressistes de la société civile.

La nécessité de remédier d’urgence à la crise mondiale de l’emploi figurera au centre des demandes mises en avant par le mouvement syndical lors de la Journée d’action mondiale. A l’heure où près de la moitié de la population mondiale touche moins de 2 dollars par jour, où 12 millions de femmes et d’hommes travaillent au régime de l’esclavage et où de nombreuses autres personnes meurent chaque jour des suites d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, il est grand temps de placer l’objectif du travail décent au sommet des priorités économiques nationales et internationales. Le respect du droit d’organisation et de négociation collective des travailleuses et travailleurs se trouve au cœur de l’ordre du jour du travail décent, au même titre que la lutte contre la discrimination au travail.

Enfin, à l’occasion de cette Journée mondiale d’action, les syndicats sont invités à faire de la revendication de règles commerciales équitables une priorité d’action, dès lors qu’il s’agit d’une question cruciale concernant laquelle la voix des travailleurs doit être entendue haut et fort.