Venezuela : la CSI critique la décision des États-Unis à propos de la « sécurité nationale »

La CSI a vertement critiqué la décision des États-Unis de déclarer que le Venezuela présentait « un risque pour la sécurité nationale et la politique étrangère », alors que les relations diplomatiques entre les deux pays continuent de se détériorer.

Pour Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, « la sécurité nationale des États-Unis est réellement menacée sur plusieurs fronts et par plusieurs pays, mais rien ne prouve que le Venezuela en fasse partie. Il convient de traiter les allégations de violation des droits humains et de corruption portées par les États-Unis à l’égard de sept responsables vénézuéliens dans le respect du droit et non par un procès médiatique. Nous demandons instamment aux États-Unis comme au Venezuela de reconnaître la compétence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme, mise en place précisément pour ce genre de situation. Les deux pays doivent aussi respecter le rôle de la Commission interaméricaine des droits de l’homme. »

L’UNASUR, la coalition gouvernementale régionale, a tenté de relancer le dialogue entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition alors que le contexte politique national des derniers mois a été marqué par des efforts supposés de l’opposition en vue de fomenter un coup d’État et par la réponse du gouvernement aux critiques concernant la répression des opposants.

Lors d’une visite à Caracas la semaine dernière, le secrétaire général de l’UNASUR, Ernesto Samper, aurait déclaré « qu’au vu des preuves d’ingérence de la part des États-Unis que le président Maduro nous a présentées, nous désirons souligner que les nations de l’UNASUR, sans exception, rejettent toutes tentatives, internes ou étrangères, de déstabiliser la démocratie au Venezuela. Alors qu’approchent les élections parlementaires dans le pays, nous sommes convaincus que la meilleure solution pour les deux forces politiques consiste à exprimer leurs différences politiques et à mettre un terme aux controverses. »

Victor Báez, secrétaire général de l’organisation régionale de la CSI pour le continent américain, la CSA, a pour sa part estimé que « des sanctions venant de l’extérieur ne résoudront pas les problèmes internes du pays et contribueront à empirer la situation. Seuls le dialogue et le respect des autorités démocratiquement élues permettront de sortir de la crise. »