Turquie : Les syndicats du monde entier expriment leur solidarité avec les salariés turcs licenciés par UPS

Suite à la publication de rapports faisant état d’actes d’intimidation et de licenciements abusifs de travailleurs qui avaient choisi d’adhérer au syndicat turc TÜMTIS, une journée internationale de mobilisation a été organisée aujourd’hui, coordonnée par la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). Depuis avril 2010, 157 salariés d’UPS Turquie ont été sommairement congédiés au mépris des procédures prévues par la législation turque.

Tous les travailleurs licenciés étaient des adhérents ou avaient signifié leur intérêt pour une représentation syndicale. Des campagnes de solidarité ont été coordonnées aux quatre coins du globe et un grand nombre de syndicalistes se sont mobilisés devant les sièges nationaux de la firme UPS en Australie, au Japon, en Jordanie, en Corée, à Hong Kong et en Malaisie, entre autres, non seulement pour exprimer leur soutien aux travailleurs turcs mais aussi pour dénoncer les atteintes aux droits des travailleurs.

La CSI a exprimé sa solidarité avec tous les salariés turcs licenciés par UPS, de même qu’avec l’ensemble des syndicats qui manifestent aujourd’hui dans de nombreuses villes de Turquie dans le cadre de cette journée d’action. La CSI condamne vivement ces actes antisyndicaux, y compris les pressions, le harcèlement, les agressions et les licenciements en représailles de l’adhésion au syndicat turc TÜMTIS. D’après la CSI, ceci constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des travailleurs tels que garantis par les conventions fondamentales de l’OIT que la Turquie a ratifiées.

La CSI a appelé à ce que les travailleurs soient réintégrés séance tenante et que les dispositions nécessaires soient prises pour empêcher toutes nouvelles représailles antisyndicales chez UPS et ses filiales. Il va sans dire que la CSI donnera sa pleine adhésion à l’appel mondial à l’action que l’ITF lancera à l’occasion d’une deuxième journée mondiale, le 15 septembre, dans le cas où les travailleurs ne seraient pas réintégrés.

« Dans une véritable démocratie fondée sur la justice sociale, les travailleuses et travailleurs jouissent du droit de représentation et de liberté d’association », a souligné Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

Pour de plus amples informations, prière de consulter la page web de l’ITF