Turquie: Des dizaines de syndicalistes arrêtés sur des charges de terrorisme

La CSI y la Internacional de la Educación (IE) protestan enérgicamente por la intervención de la policía turca en la Confederación de Sindicatos de Empleados Públicos (KESK) y el sindicato de docentes Egitim Sem (afiliado a su vez a la KESK).

Bruxelles, le 2 juin 2009 (CSI En Ligne) : La Confédération syndicale internationale (CSI) et l’Internationale de l’éducation (IE) condamnent sans ambages l’intervention de la police turque contre la Confédération des syndicats des employés de la fonction publique (KESK) et le Syndicat des enseignants Egitim Sem, affilié à la KESK.

Ce jeudi 28 mai 2009, les forces de police turques ont mené une opération contre le siège central de la KESK à Ankara, ainsi que contre les locaux des sections locales de la KESK à Izmir, Istanbul, Van et Manisa. D’après les informations parvenues à la CSI, plus de 30 membres du syndicat Egitim Sem auraient été écroués. Six d’entre eux ont été relâchés le jour même, après avoir laissé leur déposition à la police. Quant aux autres, ils demeurent sous les verrous et certains d’entre eux auraient subi des harcèlements sexuels. D’après la presse turque, l’action s’inscrirait « dans le cadre d’une opération plus vaste qui viserait à neutraliser l’organisation terroriste PKK ».

« Ce qui est arrivé la semaine dernière en Turquie est absolument inadmissible », a signalé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Il s’agit ni plus ni moins que d’une manœuvre de harcèlement antisyndicale qui foule aux pieds la Convention nº 87 de l’Organisation internationale du travail concernant la liberté d’association, que la Turquie a ratifiée il y a 16 ans ! Les syndicalistes incarcérés doivent être libérés et toutes autres menaces de détention contre des syndicalistes indépendants pour l’exercice de leurs activités légitimes doivent être levées. Les droits fondamentaux des travailleurs turcs à la liberté d’association et la négociation collective continuent d’être bafoués par les autorités, et nous enjoignons à celles-ci de respecter pleinement ces droits consacrés aux termes des Conventions de l’OIT. »

Dans une lettre conjointe adressée au gouvernement turc, la CSI et l’IE exhortent le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à ordonner la libération immédiate et inconditionnelle de tous les syndicalistes arrêtés et à veiller à l’application immédiate des droits fondamentaux en Turquie.

Photo: Newroz 2005


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