La gouvernance mondiale des migrations

La migration de la main-d’œuvre alimente l’économie mondiale. On dénombre quelque 232 millions de migrants internationaux dans le monde aujourd’hui, dont au moins 50 pour cent sont économiquement actifs et près de la moitié sont des femmes. Les migrations touchent toutes les régions du monde, et de nombreux pays sont à la fois des pays d’origine, de destination et de transit. Les migrations Sud-Sud constituent un phénomène aussi important que les migrations Sud-Nord, et parmi les plus de 50 millions de personnes déplacées l’année dernière, 80 pour cent vivent dans les pays en développement.

La migration aujourd’hui est caractérisée par l’échec des politiques économiques, sociales et de développement aux échelons mondial, régional et national.

Un grand nombre de personnes se déplacent, non pas parce qu’elles le souhaitent, mais parce qu’elles estiment qu’elles n’ont pas d’autre choix. Il n’y a pas d’emploi, ni d’avenir, ni de chances de réussite dans la vie pour eux ou leur famille dans leur pays d’origine. Ou bien des conflits font rage dans leur pays. Nombreuses sont les personnes qui sont disposées à tout risquer, en quête d’opportunités en vue d’une vie meilleure.

Dans le même temps, nous constatons l’effondrement quasi total de la gouvernance mondiale des migrations : l’application de l’ensemble de lois et de normes fondé sur les droits, censé régir les mouvements de populations.

L’importance de l’application d’un cadre fondé sur les droits régissant la migration régulière, les réfugiés et les demandeurs d’asile, notamment le droit au travail sans discrimination, devient plus urgente que jamais.