« Les prescriptions du FMI en Roumanie sont en contradiction avec les signaux positifs émanant de son siège à Washington concernant les droits des travailleurs. Pendant ce temps, le gouvernement a ignoré les recommandations de l’OIT alors qu’il avait promis de respecter les normes internationales du travail. Un petit nombre d’employeurs et d’investisseurs étrangers sont en train de tirer profit du manque de considération du gouvernement à l’égard des hommes et des femmes qui produisent les biens et fournissent les services qui assurent l’essor de l’économie », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
Les nouvelles lois, que le mouvement syndical roumain tente de faire amender, excluent les travailleurs des « professions libérales » du droit d’adhérer à un syndicat et introduisent une série d’obstacles juridiques et procéduraux visant à la suppression des droits de négociation collective des travailleurs. Les affirmations du gouvernement selon lesquelles les lois en question auraient contribué à réduire le chômage ne sont pas étayées par les statistiques.
« De puissants intérêts corporatifs et financiers sont en train de parvenir à réduire à néant deux décennies de progrès démocratiques pour les travailleurs et les travailleuses de la Roumanie. Ces lois représentent une menace pour la stabilité économique et sociale du pays et pourtant le gouvernement fait passer l’idéologie avant les intérêts de ses propres citoyens », a signalé Sharan Burrow.
La CSI représente 175 millions de travailleurs dans 305 organisations affiliées dans 151 pays et territoires.