D’après les informations communiquées à la CSI par une mission syndicale dans la région affectée par la sécheresse, menée par les la COTU (Kenya) et la FESTU (Somalie), toutes deux affiliées à la CSI, la situation est en train de se détériorer. La famine a des conséquences majeures pour la paix et le développement dans la région sur le court et le long terme, notamment à la lumière de la campagne de violence effroyable menée par le groupe fondamentaliste Al Shabaab.
Quoique considérables, les efforts en cours restent insuffisants et une intensification notable de l’aide humanitaire est requise d’urgence. Face à l’urgence, de nouveaux camps doivent être ouverts dès lors que les camps existants s’avèrent déficients.
La CSI a également insisté sur le fait qu’il était nécessaire que l’ONU accorde une attention et un soutien adéquats à la capacité des services publics nationaux dans les pays concernés afin de permettre à ceux-ci de remplir leurs fonctions vitales, notamment en matière de soins de santé. La récente mission syndicale a découvert qu’en Somalie, épicentre de la famine, certains personnels hospitaliers n’ont pas reçu leurs salaires depuis plus de huit mois, comme dans le cas de l’hôpital de Baidoa, ville située à environ 250 km de la capitale Mogadishu, où plus de 10.000 malades attendent de recevoir une attention médicale.
« La communauté internationale doit faire face à ses responsabilités, sous la direction de l’ONU et en collaboration avec l’Union africaine. Une intensification de l’aide humanitaire s’impose de toute urgence et soit s’accompagner de mesures de soutien à la santé publique et aux autres services publics essentiels, ainsi que d’une stratégie efficace pour faire face aux déséquilibres internationaux au plan de la production des aliments et de l’accès à ces derniers », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
Pour plus de détails, prière de vous rapporter à la lettre de la CSI au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon..