Guatemala : encore deux travailleuses de la santé assassinées

Les délégué(e)s à la Deuxième Conférence contre l’impunité au Guatemala, convoquée par la CSI et ses affiliées guatémaltèques les 21 et 22 juillet à Ciudad Guatemala, ont exprimé leur consternation en dénonçant l’assassinat de deux militantes du Front national de lutte (Frente Nacional de Lucha – FNL). Les deux femmes, qui s’étaient distinguées par leur longue trajectoire de lutte aux côtés du peuple guatémaltèque ont payé de leur vie leur engagement.

Le 21 juillet, Lesbia Elías Xurup, membre des Communautés en résistance contre Unión FENOSA, a été sauvagement assassinée à coups de machette. Le meurtre a eu lieu à son domicile, à la Comunidad de La Selva, Santo Domingo, Suchitepéquez. Les assassins sont arrivés directement à son domicile et, non satisfaits de l’avoir tuée, lui ont amputé une main.

María Santos Mejía a été tuée de plusieurs balles dans la tête par des sicaires à moto. Elle était secrétaire aux actes du Sindicato de Maquilas Independientes. Elle laisse quatre enfants ainsi qu’un bébé de quatre mois orphelins.

Dans une lettre adressée au Président Alvaro Colom, la CSI lui demande instamment de prendre toutes les dispositions utiles pour mettre un terme aux assassinats et aux violations incessantes des droits fondamentaux dont font l’objet les classes ouvrières. « Il est fondamental que le gouvernement du Guatemala adopte des mesures urgentes afin de garantir le plein respect des droits humains, du travail et syndicaux dans le pays et qu’un terme soit mis aux meurtres de syndicalistes, hommes et femmes », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

La Conférence a adopté une Déclaration qui contient toute une série de demandes adressées au gouvernement du Guatemala, l’appelant notamment à mettre fin aux violations constantes des droits fondamentaux de la classe ouvrière, y compris le droit à la vie, à abolir l’impunité et ce terrible fléau qu’est le féminicide et à renforcer le pouvoir judiciaire.