Ce n’est pas la première fois qu’un membre du SITRABI se voit pris dans la ligne de mire de la répression antisyndicale. Le 10 avril, un autre dirigeant de base du SITRABI, Oscar Humberto González Vázquez, a été assassiné. Son corps a été retrouvé criblé de 35 balles.
Dans une lettre adressée au gouvernement guatémaltèque, la CSI et ses affiliées enjoignent au président Colom de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme définitif à la vague d’assassinats de dirigeants syndicaux et de violence généralisée qui déferle sur le pays et qui s’est intensifiée sous son mandat présidentiel.
Hormis le fait qu’en vertu de la Constitution de la république du Guatemala, « il appartient à l’État de garantir la vie, la liberté, la justice, la sécurité, la paix et l’épanouissement intégral de la personne, il est impératif de faire l’impossible pour retrouver sur-le-champ les auteurs matériels et intellectuels de ce nouvel acte intolérable », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il y a plus de trois ans, lors de l’inauguration de la Conférence de la CSI contre l’impunité au Guatemala, le président Colom avait manifesté sa volonté politique et son engagement de lutter pour la justice sociale, un État de droit véritable et la fin de l’impunité au Guatemala », autant de promesses qui semblent, malheureusement, avoir été emportées par le vent.