Massacre de paysans au Guatemala

La Confédération syndicale internationale (CSI) se rallie aux organisations syndicales, paysannes et autochtones du Guatemala pour condamner avec force le massacre survenu entre le 14 et le 15 mai dans la plantation Finca « Los Cocos », dans la municipalité de La Libertad, au cours duquel 29 paysans ont été assassinés, y compris deux femmes et trois mineurs de 13, 15 et 16 ans.

La CSI exige du gouvernement guatémaltèque qu’il assume entièrement son rôle de garant de la démocratie et de l’État de droit en veillant à la pleine application des recommandations issues de la mission du Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme au Guatemala en 2010. Garantir la vie de tous et toutes les guatémaltèques relève des responsabilités élémentaires de l’État.

« La CSI exhorte le procureur général du Guatemala à entreprendre sans plus tarder une enquête effective et exhaustive qui permette d’identifier et de traduire en justice les auteurs de ce crime odieux » a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Il est inadmissible que la majorité des crimes et délits perpétrés au Guatemala restent impunis. » ll est impératif que la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG) exécute le mandat dont elle investie, qui est de renforcer la démocratie dans le pays et qu’elle procède à une enquête sur l’implication de groupes parallèles et de forces de sécurité clandestines dans ce massacre.

Dans une lettre envoyée aux autorités guatémaltèques , la CSI demande instamment au président Álvaro Colom de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour mettre un terme à la violence systématique à l’encontre des organisations syndicales, paysannes et indigènes et de veiller au respect des conventions fondamentales de l’OIT ratifiées par le Guatemala.