Le Paraguay doit redoubler d’efforts pour se conformer aux Conventions de l’OIT relatives aux normes fondamentales du travail

Dans un nouveau rapport de la CSI sur les normes fondamentales du travail au Paraguay, publié simultanément à l’examen de la politique commerciale du pays par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’attention est attirée sur la non-application par le gouvernement de la législation relative aux droits syndicaux.

Bien que les travailleurs jouissent de certains droits en matière de syndicalisation, de négociation collective et de grève, l’exercice de ces droits est frappé de lourdes restrictions. En pratique, de nombreux cas de discrimination antisyndicale et de harcèlement à l’encontre de travailleurs syndiqués ont été signalés. D’après le rapport, les atteintes aux droits fondamentaux des travailleurs restent trop souvent impunies. D’autre part, la discrimination en matière d’emploi et de rémunération est pratique courante. Parmi les catégories les plus vulnérables à la discrimination figurent les femmes, les communautés autochtones, les personnes handicapées, les personnes vivant avec le VIH/sida et les homosexuels.

Le rapport met en exergue les estimations selon lesquelles près de la moitié des enfants du pays travaillent, principalement dans l’agriculture, l’industrie, le colportage et la servitude domestique. Le rapport attire, par ailleurs, l’attention sur la persistance du travail forcé, dont les formes les plus communes incluent la servitude pour dette et la prostitution forcée. Le travail forcé est extrêmement répandu dans la région du Chaco, où il touche, en particulier, les communautés autochtones. Le rapport appelle instamment le gouvernement à renforcer la législation à l’appui du développement des capacités et à prendre des mesures contre les violations des normes fondamentales du travail.

Pour lire le rapport complet (en anglais)