Le Forum social mondial (FSM) est un événement international qui mobilise des milliers de personnes et vise à faciliter le partage de points de vue sur la mondialisation, les droits humains et les droits des travailleurs. Cette année, le Forum accordera une place privilégiée aux enjeux africains et, plus particulièrement, aux récents développements en Tunisie et en Egypte, ainsi qu’à la pénurie de développement et à la pauvreté en Afrique.

« Faute d’une dimension sociale dans la mondialisation, la concurrence à l’intérieur des pays et entre ceux-ci pour attirer les multinationales et les investissements étrangers se base fortement sur le maintien de bas salaires et le recours à des modes de production non durables et nuisibles à l’environnement", a déclaré Kwasi Adu-Amankwah, secrétaire général de l’Organisation régionale africaine de la CSI, chef de la délégation de la CSI à Dakar. « Trop c’est trop. Nous sommes là pour échanger des idées et promouvoir des solutions efficaces et concrètes en réponse à la crise, pour orienter l’économie mondiale dans une voie durable qui soutienne le travail décent pour tous », a-t-il ajouté.

« Il est plus qu’urgent de changer l’actuel modèle de mondialisation et de mettre fin à l’orthodoxie néolibérale qui met des millions d’Africains face à des systèmes d’éducation sous-financés, des services de santé défaillants et une absence quasi-totale de perspectives de travail décent. Depuis le FSM à Dakar nous lançons un appel en faveur d’un nouvel agenda où le plein emploi occuperait une place centrale », a dit Mody Guiro, secrétaire général de la CNTS Sénégal, affiliée à la CSI, et président de la CSI-Afrique.

La CSI et ses affiliées présentes à Dakar se joindront à la journée internationale de solidarité avec le peuple égyptien, le 8 février. A cette occasion, aux quatre coins du monde, les syndicats organiseront des rassemblements devant les ambassades égyptiennes et redoubleront leurs pressions auprès des gouvernements pour demander une transition démocratique en Egypte et assurer que les auteurs de la répression violente à l’encontre de manifestants pacifiques sont traduits en justice.