En août 2010, en réaction aux violations des droits humains au Sri Lanka, l’Union européenne a retiré ses préférences commerciales préalablement accordées en vertu de son système de préférences généralisées (SPG) et le représentant des États-Unis pour les questions commerciales enquête actuellement en vue de déterminer si les violations des droits des travailleurs justifient le retrait du pays du SPG américain.
Au Sri Lanka, il est courant que les employeurs retardent les votes d’accréditation et renvoient les militants syndicaux pour empêcher les travailleuses et les travailleurs de rejoindre des syndicats. Ces problèmes prennent une tournure particulièrement grave dans les zones franches industrielles où le gouvernement a encouragé les employeurs à reconnaître des « conseils d’employés » plutôt que des organisations syndicales. Même lorsqu’il y a négociation collective, le gouvernement a la possibilité, dont il se sert, de rendre toute grève illégale en qualifiant une industrie de « service essentiel ».
La législation sri lankaise n’interdit pas la discrimination fondée sur le sexe dans le secteur privé et certaines industries continuent de payer des salaires différents aux hommes et aux femmes effectuant les mêmes tâches. Alors que le travail des enfants et le travail forcé sont interdits par la loi, tous deux ont cours dans la pratique.
Selon Sharan Burrow, « la première étape pour le Sri Lanka pour préserver l’accès normal à ses plus grands marchés d’exportation est d’établir un calendrier précis de réformes de sa législation et de ses pratiques pour satisfaire à ses engagements internationaux de respect des droits du travail ».