La manifestation, organisée le 8 octobre à l’initiative du Comité Exécutif de la Coalition des organisations engagées dans cette campagne, avait pour objet de réclamer du gouvernement la prise en compte d’un certain nombre de problème liés à la rentrée des classes 2010-2011, faisant suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Selon les informations reçues par la CSI, la manifestation s’est déroulée sans incidents jusqu’à l’arrivée devant le Ministère de l’éducation, où elle a, alors, dégénérée. C’est là qu’une policière aurait décidé de tirer sur la foule. Louis Jean Filibert a été atteint à la tête et est décédé des suites de ces blessures.

Des démarches administratives et judiciaires, telles qu’une plainte auprès du Tribunal de première instance et une demande d’autopsie, acceptée, ont été entreprises suite au décès du syndicalistes. Pour l’UNNOH et la CTSP, les autorités haïtiennes ne veulent pas éclaircir les zones d’ombres qui entourent cette affaire, en affirmant que la policière serait en cavale. Selon les organisations syndicales, elle serait cachée par ces mêmes autorités.

Dans un courrier envoyé au Président René Préval, la CSI demande aux autorités haïtiennes de mettre tout en œuvre pour retrouver la personne impliquée et la traduire en justice.

« Aucune manifestation ne devrait se terminer dans le sang » a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, « le droit de manifester est inaliénable dans une société démocratique », a-t-elle ajoutée.