Guatemala : regain de violence, deux syndicalistes assassinés

Deux syndicalistes furent assassinés au Guatemala le 6 février dernier. Walter Anibal Ixcaquic Mendoza et Norma Sente de Ixcaquic étaient tous deux membres du syndicat Frente Nacional de Vendedores de Guatemala, organisation affiliée à la Fédération syndicale des travailleurs indépendants (FESTRI), et à la CGT (Confederación General del Trabajo)


Bruxelles, le 15 février 2007 : Deux syndicalistes furent assassinés au Guatemala le 6 février dernier. Walter Anibal Ixcaquic Mendoza et Norma Sente de Ixcaquic étaient tous deux membres du syndicat Frente Nacional de Vendedores de Guatemala, organisation affiliée à la Fédération syndicale des travailleurs indépendants (FESTRI), et à la CGT (Confederación General del Trabajo). La Confédération syndicale internationale dénonce et condamne sans ambages ce double assassinat qui endeuille une famille de plus au Guatemala, ainsi que le mouvement syndical national et l’ensemble de la famille syndicale à l’échelon régional et international.

Ce n’est pas le premier acte de violence antisyndicale dénoncé par la CSI au Guatemala. Il y a tout juste deux semaines, une délégation commune composée de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) et de la CSI s’est rendue au Guatemala pour faire pression sur le gouvernement de ce pays d’Amérique centrale, lui demandant de faire la lumière sur le meurtre de Pedro Zamora Alvarez, dirigeant du syndicat des dockers STEPQ, survenu le 15 janvier dernier (voir précédent En Ligne). Dans une plainte officielle déposée auprès de l’Organisation internationale du travail, l’ITF et la CSI réclament qu’une enquête exhaustive soit ouverte sur assassinat de Zamora.

Le Guatemala est, à l’heure actuelle, un pays où l’Etat de droit n’existe pas, où les crimes les plus infâmes sont commis en toute impunité et où les instances gouvernementales chargées de résoudre ces crimes ne font rien pour garantir le respect des lois qui doivent, en principe, protéger la sécurité et la vie des Guatémaltèques. Plus de 6000 personnes ont été assassinées en 2006.

La CSI enjoint une fois de plus au gouvernement guatémaltèque de mener une enquête sur ces nouveaux assassinats, de procéder à l’arrestation des instigateurs et des auteurs matériels de ces crimes et de traduire ceux-ci en justice (voir lettre (es)). Dans le cas contraire, la CSI se verra obligée de soumettre une nouvelle plainte à l’Organisation internationale du travail.

Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

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