Syndicats du monde unis pour la paix, la sécurité et la démocratie

Aujourd’hui, les délégués au Congrès de la CSI ont adopté une résolution qui reconfirme l’engagement de la Confédération à parvenir à un monde pacifique démocratique, sûr et stable où les populations de tous les pays coexistent dans un climat de respect mutuel et de tolérance, débarrassées de la menace de conflits armés, d’actes de terrorisme, ou de toute autre forme de violence ou d’occupation.

La présidente de la CSI, Sharan Burrow, a annoncé que la Confédération allait organiser une mission au Moyen-Orient pour encourager la poursuite du processus de paix. Elle a souligné l’urgence de la nécessité de s’employer à résoudre la question de « l’occupation illégale la Cisjordanie et du besoin de mettre un terme au blocus de Gaza qui empêche la population de satisfaire ses besoins de base et de bénéficier de ses droits fondamentaux ».

Des affiliés de Turquie et de Grèce sont montés sur scène ensemble pour lancer un retentissant Longue vie à la paix ! Ils ont présenté une initiative commune en faveur de « la coopération et de la solidarité afin que la main-d’œuvre se partage les dividendes de la paix », basée sur la conviction que « les travailleuses et les travailleurs n’avaient rien qui les divisait d’une rive à l’autre de la mer Égée ».

Ces délégués ont fait remarquer qu’en dépit de la crise économique, les dépenses militaires avaient considérablement augmenté dans divers pays de la planète. Au sein des pays de l’OTAN, la Grèce et la Turquie consacraient toutes deux le pourcentage le plus élevé de leur PIB à l’armée, après les États-Unis. Ils ont demandé à leur gouvernement respectif de diminuer les dépenses militaires pour générer de véritables dividendes de la paix et d’allouer les économies réalisées sur les dépenses de l’armée à la promotion de nouveaux emplois, à l’éducation, à la santé et à l’aide sociale.

Dans un élan historique de volonté pacifique et de solidarité, la Confédération nationale des travailleurs de l’Érythrée (NCEW), en consultation avec la Confédération des syndicats de l’Éthiopie (CETU) et grâce à la médiation du secrétaire régional de la CSI pour l’Afrique, Kwasi Adu-Amankwah, a présenté une déclaration commune appelant à la levée des sanctions à l’encontre de l’Érythrée et à une nouvelle action en vue de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies pour résoudre le conflit entre les deux pays.

POSITION COMMUNE PRÉSENTÉE LORS DU 2ÈME CONGRÈS MONDIAL DE LA CSI PAR LA CONFÉDÉRATION NATIONALE DES TRAVAILLEURS DE L’ÉRYTHRÉE, EN CONSULTATION AVEC LA CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS DE L’ÉTHIOPIE

Nous demandons la levée des sanctions conte l’Érythrée.

Nous soutenons une nouvelle action en vue de la résolution du conflit entre l’Érythrée et l’Éthiopie grâce à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Alors que le Congrès se réunit, des conflits armés de diverse intensité touchent les populations dans plus de 20 pays du monde. Trop souvent, cette situation est exploitée par ceux qui fournissent des armes ou cherchent à tirer profit des pays en situation de conflit. Les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 45 % en termes réels au cours des dix dernières années pour atteindre des niveaux record et certains pays y consacrent jusqu’à 10 % de leur PIB, au détriment de l’investissement essentiel dans le développement social et économique. Le monde compte plus de 23 000 ogives nucléaires, soit assez pour détruire plusieurs fois la vie sur notre planète.

La CSI a dernièrement recueilli et présenté aux Nations Unies 6,7 millions de signatures de travailleuses et de travailleurs du monde entier, qui s’unissent pour réclamer l’abolition des armes nucléaires.

Lors de ce Congrès, l’affilié japonais à la CSI, JTUC-Rengo, a remis la colombe de la paix en or au Congrès du travail du Canada pour qu’il en prenne soin jusqu’au prochain Congrès mondial de la CSI.

Naomi Okamoto de la JTUC-Rengo (Japon) a déclaré: « J’espère que tous nos camarades pourront prochainement vivre dans la paix. Cette colombe vole d’affilié en affilié, chargée d’espoirs de paix. Elle a davantage de valeur que de l’or pur. La paix est une condition indispensable à la réalisation de nos objectifs syndicaux. »

La justice sociale, la démocratie, la bonne gouvernance et le respect du droit, y compris du droit international, sont les fondations de la paix. Il y a toujours un nombre consternant de morts, de blessés et de malades dans le monde entier à la suite de conflits armés. Les plus vulnérables sont souvent les principales victimes, le viol systématique et d’autres formes de violence à l’encontre des femmes et des filles étant utilisés comme armes de guerre. Des centaines de milliers d’enfants sont obligés de combattre et sont soumis à l’esclavage militaire dans des conflits aux quatre coins du monde.

Les conflits trouvent souvent leur origine dans le dénuement économique et social. Allouer des ressources supplémentaires, notamment dans le cadre de la coopération au développement, afin de créer des possibilités de travail décent, en particulier pour les jeunes, constitue un élément essentiel pour aborder les causes d’instabilité et de conflits sociaux. Les syndicats ont la capacité unique d’œuvrer pour la paix, d’empêcher le développement des conflits et de faire face à leurs conséquences.

Résolution de la CSI: La démocratie, la paix, la sécurité et le rôle des Nations Unies