Le professeur de l’université de Columbia et ancien sous-secrétaire général des Nations Unies, José Antonio Ocampo, ainsi que le ministre du Travail du Togo, Octave Broohm, des hauts responsables de l’OIT, de l’Union européenne et de l’OCDE, et des représentants du Parlement européen s’adresseront également aux participants à la conférence.
Pour Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, « la crise économique a eu un effet dévastateur sur les plus pauvres de la planète, sapant presque tous les progrès qui avaient été accomplis en matière de réduction de la pauvreté mondiale. De l’aide a été apportée aux banques, mais la population a été laissée de côté. Il existe un risque grandissant de voir le sort de centaines de millions de personnes glisser tout en bas de l’agenda international. Il nous faut maintenir la pression pour l’emploi et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ».
La CSI et ses partenaires au sein de Global Unions ont sans cesse fait pression auprès des gouvernements, lors des réunions du G20 et des instances financières et économiques internationales, pour qu’ils maintiennent le développement au premier rang des actions contre la crise et qu’ils redessinent l’économie mondiale. Nouveaux acteurs principaux de l’aide au développement, tant au niveau de sa promotion qu’à celui de la mise en œuvre de projets, les syndicats concentreront spécifiquement la conférence de Madrid sur l’efficacité des programmes d’aide, sur leurs effets à long terme sur la croissance économique durable et leur participation à la création d’emplois décents.
L’Espagne, qui préside actuellement l’Union européenne, accueillera cette conférence à l’instar de la Suède qui avait été l’hôte d’un événement identique en octobre 2009. L’UE, de même que ses états membres jouent un rôle unique dans la conception de politiques d’aide internationale et dans sa fourniture.
« Nous allons maintenir et accroître notre engagement aux côtés de l’UE et d’autres acteurs de premier ordre de l’aide au développement afin de souligner combien le développement importe au mouvement syndical international et démontrer la valeur ajoutée essentielle des syndicats. L’intérêt que cet événement porte à l’efficacité de l’aide est essentiel à l’établissement de l’aide au développement et à son maintien, que ce soit au sein des pays qui la prodiguent ou dans ceux qui la reçoivent », a conclu Guy Ryder.
