Journée mondiale de l’alimentation: Comment changer une recette pour la faim ?

A l’heure où se célèbre la Journée mondiale de l’alimentation 2009, le nombre d’affamés dans le monde ne cesse de croître, dû, en grande partie, à la crise mondiale de l’économie et de l’emploi, cependant que la malnutrition touche plus d’un milliard de personnes – pratiquement un sixième de l’humanité.

Bruxelles, le 16 octobre 2009: A l’heure où se célèbre la Journée mondiale de l’alimentation 2009, le nombre d’affamés dans le monde ne cesse de croître, dû, en grande partie, à la crise mondiale de l’économie et de l’emploi, cependant que la malnutrition touche plus d’un milliard de personnes – pratiquement un sixième de l’humanité.

« Il est plus urgent que jamais de remanier le système alimentaire mondial défaillant, qui n’agit pas dans l’intérêt des pauvres », a remarqué Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Nous devons accorder la priorité à l’investissement dans l’agriculture, l’infrastructure, les filets de protection sociale et les gens – leurs capacités et leurs compétences à diriger le développement dans une voie plus soutenable et équitable », a-t-il ajouté. « Si le monde envisage sérieusement l’éradication totale de la faim d’ici 2025, qui figurera au cœur des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation, à Rome, en novembre, le travail décent, le salaire vital et le respect des droits des travailleurs de l’agriculture devront être garantis. »

Dans un rapport paru cette année, intitulé en anglais A Recipe for Hunger, How the World is Failing on Food, la CSI avait d’ores et déjà averti que le niveau d’insécurité alimentaire dans le monde augmenterait sous l’effet de la crise économique et de la pauvreté croissante qui en découlerait. Depuis lors, des engagements ont été pris aux Sommets du G8 et du G20 prévoyant l’octroi de fonds substantiels en faveur du développement rural et technologique et du capital humain. Reste à voir si ces engagements donneront le jour à une approche nouvelle et exhaustive basée sur une agriculture et une sécurité alimentaire durables.

« Il semble y avoir un mouvement de plus en plus résolu parmi les dirigeants mondiaux vers la reconnaissance du droit à l’alimentation comme fondement de toute politique future, un développement dont les syndicats se félicitent. Quoi qu’il en soit, l’accent devra être mis sur la réglementation, pour mettre un terme à la spéculation débridée qui sévit sur le marché des denrées agricoles, restreindre la volatilité des prix et changer le modèle de production agricole qui, à l’heure actuelle, est lourdement tributaire d’une production de type « agro-industriel.» Malheureusement, peu a changé, si ce n’est qu’à la fin de la journée, un nombre plus important de personnes se couchent la faim au ventre », a conclu M. Ryder.

Pour lire le texte intégral du rapport de la CSI sur la crise de l’alimentation

Pour lire le texte intégral du rapport de la CSI sur la crise économique


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Photo: Delayed Gratification