Honduras: la répression et les violations se poursuivent

la CSI, conjointement avec la CSA et ses organisations affiliées au Honduras, la CUTH, la CTH et la CGT, dénonce la répression, les disparitions forcées, les exécutions et l’utilisation d’armes à feu dont sont victimes les personnes ayant participé aux mobilisations populaires pacifiques pour protester contre le coup d’État

Bruxelles, le 18 août 2009: la CSI, conjointement avec la CSA et ses organisations affiliées au Honduras, la CUTH, la CTH et la CGT, dénonce la répression, les disparitions forcées, les exécutions et l’utilisation d’armes à feu dont sont victimes les personnes ayant participé aux mobilisations populaires pacifiques pour protester contre le coup d’État et demander le rétablissement dans ses fonctions du président constitutionnel, Manuel Zelaya.

La mission syndicale internationale, composée de la Confédération syndicale des travailleurs et des travailleuses des Amériques (CSA/CSI) et des Fédérations syndicales internationales (FSI), qui s’est rendue au Honduras du 5 au 8 août, a notamment soutenu l’organisation d’une journée internationale de solidarité avec le peuple hondurien le 11 août et les initiatives du mouvement syndical hondurien en ce qui concerne l’établissement d’une nouvelle scène sociopolitique et la formulation de propositions politiques débouchant sur un nouveau projet pour le pays.

Des dizaines de milliers d’Honduriens et d’Honduriennes ont pris part à la marche nationale de résistance au coup d’État, le 12 août, parcourant plus de 120 kilomètres. Cette marche a malheureusement provoqué une grave répression de la part du gouvernement de facto.

Plusieurs personnes qui échappaient à la persécution de la police se sont réfugiées, le 12 août, dans les locaux du Sindicato de Trabajadores de la Bebida y Similares (Syndicat des travailleurs des boissons et des secteurs connexes – STIBYS) à Tegucigalpa, cernés par la police et les militaires pendant plus de deux heures jusqu’à l’intervention de la presse internationale, qui leur a permis d’en sortir sans grandes séquelles.

Ce même jour, au cours du couvre-feu, des individus d’identité inconnue ont tiré sur les bureaux du mouvement Vía Campesina, au Honduras, coordonné par le dirigeant paysan Rafael Alegría. Cet acte constitue clairement une attaque contre les organisations sociales et leurs dirigeants qui sont à la tête de la résistance contre le coup d’État. « Ces faits sont inacceptables. Les organisations sociales et syndicales jouent un rôle important dans la reconstruction de ce pays. La reconstruction du Honduras implique le rétablissement immédiat dans ses fonctions du président constitutionnel Manuel Zelaya », a affirmé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Deux événements cruciaux pour le Honduras sont prévus au cours des prochains jours, à savoir la visite d’une mission de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, suivie de la mission des chanceliers de l’OEA et du secrétaire général Insulza pour promouvoir l’approbation de l’Accord de San José par le régime de facto.

Dans une lettre (uniquement en espagnol) adressée au secrétaire d’État de la Sécurité publique, la CSI exige le respect des droits des manifestants, que les 200 personnes disparues soient retrouvées saines et sauves dans les plus brefs délais et, plus particulièrement, la restauration de l’ordre constitutionnel et l’établissement d’une réconciliation nationale.


La CSI représente 170 millions de travailleurs/euses au sein de 313 organisations affiliées nationales dans 157 pays. http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le service presse de la CSI au: +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.

Photo: ITF