Nouvelle-Zélande: Il faut s’attaquer aux problèmes de discrimination

Un nouveau rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI) sur les normes fondamentales du travail en Nouvelle-Zélande, dont la parution coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de ses politiques commerciales, attire l’attention sur les mesures que les autorités néo-zélandaises doivent adopter pour améliorer l’égalité entre les hommes et les femmes et entre les populations autochtones et non autochtones, ainsi que la protection des enfants et des travailleurs migrants.

Bruxelles, le 10 juin 2009 (CSI en ligne): Un nouveau rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI) sur les normes fondamentales du travail en Nouvelle-Zélande, dont la parution coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de ses politiques commerciales, attire l’attention sur les mesures que les autorités néo-zélandaises doivent adopter pour améliorer l’égalité entre les hommes et les femmes et entre les populations autochtones et non autochtones, ainsi que la protection des enfants et des travailleurs migrants.

Même si le gouvernement n’a pas encore ratifié la Convention de l’OIT n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, le rapport ne révèle aucune violation grave de la liberté syndicale et du droit à la négociation collective ou de mener des actions de revendication dans la législation néo-zélandaise ou dans la pratique nationale.

Pour Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, « les autorités doivent s’employer à renforcer la négociation collective, notamment dans le cadre des conventions concernant divers employeurs, et non pas l’affaiblir en projetant d’autoriser des acteurs autres que les syndicats à négocier collectivement.

Par ailleurs, la CSI estime que le projet de restreindre l’accès aux lieux de travail des syndicats en les forçant à obtenir l’autorisation de l’employeur est un pas en arrière pour la liberté d’association et une bonne représentation syndicale, a-t-il ajouté. Du reste, nous nous inquiétons qu’une récente loi autorise les petites et moyennes entreprises à licencier ses employés dans les 90 premiers jours de leur contrat sans droit de recours ».

L’écart salarial entre les hommes et les femmes persiste toutefois en dépit de l’interdiction de la discrimination aux motifs du sexe. La récente décision des autorités néo-zélandaises de dissoudre l’Unité sur l’équité en matière de rémunération et d’emploi compromettra sérieusement les chances de réduire l’écart salarial et les inégalités entre les hommes et les femmes. En outre, il faut amender la législation afin de garantir un salaire égal pour un travail de valeur égale conformément aux normes internationales.

Il convient également d’adopter des mesures ambitieuses afin de réduire le taux de chômage disproportionné des Maoris et des peuples des îles du Pacifique. Aussi, des programmes d’action sont nécessaires pour accroître le nombre de personnes autochtones présentes à des postes hautement qualifiés.

Le rapport invite le gouvernement de Nouvelle-Zélande à ratifier la Convention de l’OIT n° 138 sur l’âge minimum et à améliorer ses statistiques de façon à mieux contrôler et protéger les jeunes travailleuses et travailleurs. Les droits des enfants en vertu de la loi sur les contrats des mineurs sont rarement exercés et les autorités doivent s’assurer que les employeurs respectent entièrement les nouvelles normes de santé et de sécurité prévues par le règlement sur les conditions d’emploi qui étend les protections contre les travaux dangereux.

Même si le travail forcé n’a en général pas cours en Nouvelle-Zélande, des inquiétudes se font de plus en plus ressentir à propos de la possible exploitation de travailleurs migrants d’autres pays du Pacifique, surtout grâce au plan RSE (Employeur saisonnier reconnu) et étant donné que le gouvernement diminue la protection du salaire minimum pour les travailleurs du plan RSE. Le rapport de la CSI réclame enfin davantage de protections et l’augmentation du nombre d’inspections de la part des autorités.

Le rapport de la CSI est disponible ici

Photo: Simon Oosternam

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays. http://www.ituc-csi.org http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants: +32 2 224 0204 or +32 476 621 018.