Mozambique : Nouveau Rapport de la CSI sur les normes fondamentales du travail

La CSI vient de publier un nouveau rapport sur le respect des normes fondamentales du travail au Mozambique. Le document, dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dénonce des atteintes graves aux droits syndicaux, y compris dans les zones franches d’exportation à Mocal.

Bruxelles, le 22 avril 2009: La CSI vient de publier un nouveau rapport sur le respect des normes fondamentales du travail au Mozambique. Le document, dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dénonce des atteintes graves aux droits syndicaux, y compris dans les zones franches d’exportation à Mocal.

La capacité des syndicats à agir librement est sérieusement entravée par la loi, ainsi que par le recours arbitraire à la violence par les employeurs. De telles violences restent généralement impunies alors que les sanctions contre la discrimination antisyndicale sont inadéquates. Le fait que le gouvernement ait désigné les zones franches d’exportation (ZFE) en tant qu’activité essentielle, outrepassant, par là, la définition des « services essentiels » de l’OIT, entraîne des restrictions aux droits des travailleuses et travailleurs employés dans ces zones. Dans son rapport, la CSI appelle le gouvernement mozambicain à revoir sa législation du travail pour mettre celle-ci en conformité avec les Conventions 87 et 98 de l’OIT.

D’après le rapport, les femmes font l’objet de discriminations dans l’emploi et la rémunération. Toujours d’après le rapport, le harcèlement sexuel, bien qu’interdit aux termes de la loi, représenterait une pratique courante, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Le rapport attire l’attention sur le problème du travail des enfants, particulièrement répandu dans les zones rurales, alorq qu’il n’a pas lieu dans l’industrie, où les enfants sont communément embauchés en tant que saisonniers, y compris dans les plantations commerciales. Un nombre alarmant d’enfants sont contraints à la prostitution, alors que de nombreux autres sont employés en tant que main-d’œuvre domestique ou réduits à la mendicité.

Le Mozambique a ratifié les conventions de l’OIT relatives au travail forcé et établi des sanctions dissuasives. Malgré tout, La traite des êtres humains pour l’exploitation sexuelle ou en tant que main-d’œuvre est également omniprésente ; elle se déroule généralement des zones rurales vers les villes mozambicaines ou vers l’Afrique du Sud. Le rapport de la CSI appelle le gouvernement à mettre en œuvre un programme de formation pour les agents chargés de faire respecter la loi et à adopter toutes les mesures qui s’imposent pour mettre fin à l’impunité liée au travail forcé.

Pour lire le rapport (en anglais)

Photo: Trevor Samson World Bank


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