Sommet du G20: Signes encourageants à propos d’une régulation financière, actions nécessaires concernant les emplois et la gouvernance mondiale

Selon la délégation syndicale internationale qui rencontre les dirigeants du monde à Londres, il y a bon espoir de parvenir à une véritable réforme financière lors du Sommet du G20 de cette semaine.

Londres, 2 avril 2009: Selon la délégation syndicale internationale qui rencontre les dirigeants du monde à Londres, il y a bon espoir de parvenir à une véritable réforme financière lors du Sommet du G20 de cette semaine.

« Il semble y avoir ici la dynamique nécessaire pour mettre en place une réglementation du secteur des banques et de la finance, un point pour lequel les syndicats se battent depuis plusieurs années et dont la nécessité évidente est apparue lors la crise mondiale, a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Pourtant, nous ne relâchons pas la pression afin de nous assurer que les chefs d’état reconnaissent l’urgence d’accorder toute la priorité à la lutte contre la crise extrêmement grave que traverse l’emploi », a-t-il ajouté.

La présidente de la CSI, Sharan Burrow, a qualifié de « précieuse et constructive » la discussion menée hier avec le premier ministre britannique, Gordon Brown. « Le premier ministre britannique, en tant qu’hôte du sommet, a fait preuve de courage et d’audace à l’approche de la réunion du G20 et nous partageons son ambition de faire figurer la sauvegarde et la création d’emplois au cœur du communiqué du sommet. Il s’agit d’un processus complexe et difficile, mais sous la conduite internationale du premier ministre Brown et des autres chefs de gouvernement aussi concernés que lui par l’emploi, nous pensons qu’il sera possible d’obtenir de bons résultats », a-t-elle ajouté.

Hier, lors de leur entrevue avec les syndicats, le premier ministre australien, Kevin Rudd, et le président sud-africain, Kgalema Motlanthe, ont également fortement insisté sur le besoin d’agir pour l’emploi, un thème qui devrait figurer en bonne position à l’ordre du jour d’une réunion plus tard dans la journée avec le président brésilien, Lula da Silva.

Les principaux obstacles dans les négociations entre gouvernements, principalement la nécessité et la portée d’autres mesures d’incitation, doivent encore être aplanis et il sera très probablement suggéré de tenir un autre sommet du G20 plus tard dans l’année.

« Pour la première fois, les dirigeants du monde cherchent à trouver des solutions concertées à une profonde crise mondiale. Les gouvernements ont le pouvoir de redresser l’économie mondiale et nous les prions de s’accorder sur des mesures ambitieuses en faveur de la relance et des réformes. Ils doivent avant tout garantir les emplois et éviter le risque latent de déflation salariale généralisée. Nous sommes également convaincus que le G20 doit poser les bases d’une nouvelle gouvernance et que l’OIT doit y occuper une place de choix aux côtés d’institutions financières et commerciales internationales réformées », a encore souligné Guy Ryder.

D’autres discussions ont également eu lieu hier avec le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, ainsi qu’avec le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce.

Photo: Brother F


La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants: +32 2 224 0204 or +32 476 621 018.
http://www.youtube.com/ITUCCSI