Guatemala : Les travailleurs sont assaillis par une vague de répression violente

La Confédération syndicale internationale (CSI) a publié un nouveau rapport aujourd’hui concernant les normes fondamentales du travail au Guatemala. Le document, dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC, dénonce la discrimination, les menaces et les meurtres dont sont victimes les syndicalistes dans l’exercice de leurs activités.

Bruxelles, le 2 février 2009 : La Confédération syndicale internationale (CSI) a publié un nouveau rapport aujourd’hui concernant les normes fondamentales du travail au Guatemala. Le document, dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC, dénonce la discrimination, les menaces et les meurtres dont sont victimes les syndicalistes dans l’exercice de leurs activités.

En particulier, le rapport de la CSI condamne le gouvernement guatémaltèque pour avoir manqué d’ouvrir des enquêtes sur les meurtres de syndicalistes et de traduire les auteurs de ces crimes en justice. « Les meurtres, les menaces de mort et la persécution doivent cesser immédiatement », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « La répression violente et incessante du droit des travailleurs de former des syndicats et d’y adhérer montre que le gouvernement manque d’appliquer les Conventions de l’OIT ratifiées par le Guatemala et que les syndicalistes ne sont pas libres de mener à bien leurs activités syndicales sans y risquer leur vie. »

Toujours d’après le rapport de la CSI, des failles dans la législation et l’intimidation féroce à laquelle ont recours nombre d’employeurs font que l’affiliation syndicale soit confinée à environ trois pour cent de la main-d’œuvre seulement. La CSI insiste sur le fait que le gouvernement du Guatemala doive mettre sa législation en conformité avec les Conventions 87 et 98 de l’OIT.

D’après elle, les abus, la discrimination, les mauvais traitements et le harcèlement sexuel à l’encontre de femmes sont pratiques courantes dans les zones franches d’exportation ou « maquilas » (fabriques d’assemblage). Sur environ 200 maquilas en opération, seules trois ont permis l’établissement d’un syndicat. D’autre part, le rapport dénonce, preuves à l’appui, des cas de femmes soumises à des tests de grossesse avant l’embauche – ce qui constitue une atteinte grave à leurs droits humains et une violation flagrante de la Convention nº 111 concernant la discrimination, que le Guatemala a ratifiée en 1960.

Pour lire le texte intégral du rapport, prière de cliquer ici (EN)


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