4 juin : veillée aux chandelles en commémoration du massacre de la place Tiananmen

photo: Richard A Brooks AFP

Face aux violations systématiques des droits humains auxquelles se livre le Parti communiste chinois à Hong Kong, il est aujourd’hui plus important que jamais de marquer la date anniversaire du massacre de la place Tiananmen.

Entre le 15 avril et le 4 juin 1989, des manifestants pacifiques ont défilé dans les rues de Beijing et d’autres villes pour réclamer des réformes politiques et démocratiques. Sur la place Tiananmen, la manifestation principale a été violemment réprimée par l’armée chinoise. D’innombrables manifestants ont été arrêtés et tués.

Depuis cette date, l’Alliance de Hong Kong pour le soutien des mouvements patriotiques démocratiques de Chine organise chaque année une veillée aux chandelles pacifique à Hong Kong en mémoire des victimes, mais cette commémoration est désormais interdite par les autorités depuis 2020.

En 2021, le dirigeant syndical Lee Cheuk-yan – ainsi que sept autres personnes – a été condamné à 14 mois de prison pour « incitation, organisation et participation » à une veillée aux chandelles en 2020. D’autre part, les autorités ont radié et dissous l’Alliance de Hong Kong, qualifiée d’organisation subversive en vertu de la loi sur la sécurité nationale, et ont engagé des poursuites contre Lee Cheuk-yan pour incitation à la subversion, en tant que président de l’Alliance.

« La lumière... ne s’éteindra pas »

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Nous devons maintenir vivant le souvenir de ces événements et exprimer notre solidarité afin que la flamme de la démocratie puisse continuer à briller à Hong Kong. Allumer une bougie le 4 juin est aujourd’hui considéré comme un délit à Hong Kong. »

« La communauté syndicale internationale est solidaire de tous ceux qui luttent pour la démocratie et le respect de leurs droits humains les plus fondamentaux. »

« Les autorités de Beijing responsables de cette répression doivent savoir que cette flamme de la démocratie à Hong Kong ne s’éteindra jamais. L’aspiration du peuple à faire entendre sa voix ne disparaîtra jamais. »

« Nous demandons aux autorités chinoises et hongkongaises de cesser toutes les poursuites et intimidations des syndicalistes et défenseurs des libertés fondamentales, de libérer ceux qui, parmi eux, ont été emprisonnés et d’abroger ladite "loi sur la sécurité nationale". »