République dominicaine : Graves violations des droits des travailleurs dans les zones d’exportation

Un nouveau rapport de la CSI sur la République dominicaine, publié pour coïncider avec l’examen des politiques commerciales du pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), fait état de graves violations des droits des travailleurs, surtout dans les zones franches d’exportation.

Bruxelles, le 24 novembre 2008: Un nouveau rapport de la CSI sur la République dominicaine, publié pour coïncider avec l’examen des politiques commerciales du pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), fait état de graves violations des droits des travailleurs, surtout dans les zones franches d’exportation.

« Les organisations syndicales nous ont rapporté que sur les 57 sociétés présentes dans les zones franches d’exportation, employant environ 155 000 personnes, seules huit les ont autorisés à former des syndicats, explique Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI. Les travailleurs craignent de parler d’activités syndicales sur le lieu de travail, même pendant les pauses, de peur de perdre leur emploi. Des listes de syndicalistes sont diffusées pour les empêcher de trouver du travail. Au moment d’embaucher, certaines sociétés s’adressent même à des agences spécialisées pour éviter d’engager des militants syndicaux. »

Le rapport de la CSI dénonce une série de violations graves des huit Conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Les violations de la liberté syndicale et le non-respect du droit à la négociation collective et du droit de grève sont en effet courants dans le pays. À diverses reprises, les organes de contrôle de l’OIT ont dénoncé ces pratiques et l’Organisation continue d’exiger du gouvernement, en vain jusqu’à présent, qu’il harmonise sa législation avec les principes prônés dans les conventions qu’il a ratifiées.

Des cas de discrimination sur base du genre, de la race, des handicaps ou de la séropositivité ont été observés en République dominicaine. En outre, peu de moyens sont consacrés à la lutte contre le travail des enfants alors que cette pratique est largement répandue, principalement dans le secteur informel et dans les stations touristiques où l’exploitation commerciale des enfants est monnaie courante.

Le rapport condamne la traite des êtres humains, principalement des femmes et des enfants, à des fins d’exploitation sexuelle commerciale. D’après le rapport, il y aurait des cas de corruption de fonctionnaires qui ont entravé les efforts déployés pour s’attaquer au problème.

Enfin, le rapport s’achève par un résumé de recommandations et de conclusions destinées au gouvernement de la République dominicaine afin de remédier aux cas de violation des normes fondamentales du travail de l’OIT et de mettre en place des politiques efficaces en vue de résoudre les problèmes sociaux et du travail auxquels le pays est actuellement confronté.

Il est possible de lire le rapport complet en cliquant ici (EN)


La CSI représente 168 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 311 organisations nationales de 155 pays et territoires.

www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI aux numéros suivants : +32 2 224 0204 ou +32 476 621 018.