Changement climatique : le rapport du GIEC appelle à la justice et à la protection sociale

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Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat (GIEC) dresse le tableau le plus sombre à ce jour de l’urgence climatique.

Le rapport du GIEC affirme clairement que nous avons dépassé certains seuils d’intervention, ce qui implique des pertes et des dégâts irréversibles. De plus, selon ses auteurs, pour qui cette décennie représente la dernière occasion d’agir, il n’est pas envisageable d’attendre l’invention de solutions technologiques pour « rattraper le retard ».

Le Secrétaire général de l’Office des Nations Unies, António Guterres, a qualifié le rapport d’« atlas des souffrances humaines » et a poursuivi en déclarant : « Les faits sont indéniables. L’abdication des dirigeants est criminelle. Les plus grands pollueurs du monde mettent volontairement le feu à notre unique foyer. »

Des transitions rapides et justes

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a déclaré : « Nous avons saisi l’urgence et nous approuvons que le rapport exhorte les gouvernements à inclure la justice et la protection sociale dans leurs mesures d’adaptation au climat.

Un développement résilient face au changement climatique est possible si les gouvernements, la société civile et le secteur privé accordent la priorité à l’équité et à la justice. Les plans conçus pour opérer des transitions rapides et justes doivent se concentrer sur les travailleurs et les travailleuses. La Journée d’action mondiale de la CSI “Notre travail à l’épreuve du climat et de l’emploi – #CEPOW” du 22 juin sera l’occasion de transposer ces revendications sur les lieux de travail.

Nous approuvons la recommandation du rapport selon laquelle les programmes de protection sociale doivent comporter un volet sur l’adaptation au climat et être soutenus par des services et des infrastructures de base.

Les auteurs du rapport affirment clairement que certaines des communautés les plus pauvres et les plus vulnérables du monde ressentent déjà les pires effets du changement climatique. Une réponse juste à apporter est de fournir une protection sociale à ces personnes en la finançant par un Fonds mondial pour la protection sociale, établi dans le cadre d’un nouveau contrat social.

Il est de la plus haute importance que cela se fasse maintenant et s’accompagne de plans de transition justes dans tous les pays et dans toutes les entreprises. Les effets du changement climatique sont déjà dévastateurs pour les populations et pour la planète.

Il faut aussi adopter immédiatement des actions d’adaptation et d’atténuation. Il s’agit d’investissements vitaux dans la résilience et les capacités à anticiper de futurs chocs et à y réagir. »