Les ministres du Commerce du G7 prennent des mesures majeures en faveur des droits des travailleurs

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Les ministres du Commerce des pays du G7 se sont engagés à garantir le plein emploi et à prendre des mesures majeures en faveur des droits des travailleurs, notamment éradiquer le travail forcé et faire respecter les droits fondamentaux des travailleurs dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Ces décisions ont été prises lors de la réunion du 22 octobre convoquée par le Royaume-Uni, pays qui assurait la présidence du G7 cette année.

Dans leur communiqué, les ministres ont déclaré : « Nous sommes unis dans notre engagement à mieux nous relever de la pandémie et à offrir à nos citoyens les bénéfices attendus d’un commerce libre, équitable et durable, en améliorant les niveaux de vie, le plein emploi et le développement durable et en protégeant et respectant l’environnement. »

Dans une déclaration de la réunion portant sur l’élimination du travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, les ministres demandent à tous les pays de :

Point important, le cadre défini par les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme est considéré comme une base pour agir efficacement contre les violations des droits humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, au même titre que les marchés publics et les projets financés par les pouvoirs publics doivent respecter les normes internationales du travail.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Les ministres reconnaissent à juste titre que les politiques commerciales jouent un rôle important dans la lutte contre le travail forcé. Ceci doit être suivi de la création d’une commission du travail à l’Organisation mondiale du commerce, avec le concours des partenaires sociaux et de l’OIT et sous la présidence des gouvernements engagés à éradiquer les violations des droits du travail dans le commerce mondial. »

« Nous saluons cet appel au respect des normes du travail dans l’économie numérique, mais il doit être suivi d’une réglementation qui permette de lutter contre l’érosion de l’emploi et les atteintes aux droits des travailleurs commises par les entreprises de plateforme et les entreprises basées sur le numérique. »

Les principes du commerce numérique décidés par les ministres soulignent : « Il importe de mettre en place des protections du travail pour les travailleurs impliqués directement ou indirectement dans le commerce numérique afin de garantir des conditions de travail décentes. »

C’est là un signal positif, mais il reste encore beaucoup à faire pour protéger ces droits. Le principe de base d’un Internet ouvert, libre et sécurisé doit s’accompagner de mesures nationales et internationales pour protéger la vie privée, tenir les entreprises telles que Facebook responsables des profits qu’elles tirent de la désinformation et de la diffusion de discours de haine, et mettre fin aux monopoles détenus par une poignée de géants du numérique comme Amazon.

Sharan Burrow ajoute : « Les ministres du Commerce s’aperçoivent aujourd’hui que les droits du travail doivent être intégrés aux règles du commerce mondial. Il importe que tout cela donne lieu à des actions concrètes ».