Restrictions aux droits syndicaux en Corée

la CSI publie aujourd’hui un nouveau rapport sur le respect des normes fondamentales du travail en Corée, publication qui survient au même moment que la révision de la politique commerciale de ce pays par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Bruxelles, 07 octobre 2008 (CSI En ligne) : la CSI publie aujourd’hui un nouveau rapport sur le respect des normes fondamentales du travail en Corée, publication qui survient au même moment que la révision de la politique commerciale de ce pays par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

La Corée n’a ratifié aucune des conventions fondamentales de l’OIT sur les droits syndicaux. Le rapport indique que la législation du travail adoptée par le gouvernement ne respecte pas les normes internationales ni même les propres engagements de la Corée auprès de l’OIT et de l’OCDE. Le rapport identifie des cas graves d’ingérence des autorités publiques dans les activités syndicales, et souligne en outre qu’en vertu de la loi, bon nombre d’employés de la fonction publique n’ont pas le droit d’adhérer à un syndicat. Dans la pratique, l’on décourage vigoureusement les travailleurs recrutés dans le cadre de dispositifs entraînant une flexibilité du travail d’adhérer à un syndicat. Dans ses commentaires sur le rapport, Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, a déclaré : « La Corée doit respecter le droit fondamental des travailleurs de se syndiquer et le gouvernement doit cesser de recourir à l’article 314 du code pénal pour harceler et chercher à faire mettre les syndicalistes derrière les barreaux pour avoir soi-disant fait ‘obstruction à l’activité commerciale’. »

Alors que la Corée a ratifié les deux conventions fondamentales de l’OIT sur la discrimination et sur l’égalité de rémunération, dans la pratique la fréquence de la discrimination à l’encontre des femmes et des travailleurs étrangers n’a d’égale que sa gravité. Le rapport fait également état de l’absence de résultat des mesures adoptées par le gouvernement en vue de corriger la position défavorable des femmes sur le marché de l’emploi. Les travailleurs migrants sont particulièrement exposés à la discrimination, et le rapport explique que le système actuel de permis de travail exacerbe la vulnérabilité des travailleurs migrants. D’après le rapport, les travailleurs migrants rencontrent d’énormes difficultés lorsqu’ils tentent d’adhérer à un syndicat ou d’en constituer. D’après Ryder, « il est regrettable que le gouvernement coréen n’appuie pas le rôle crucial joué par les syndicats pour prévenir l’exploitation des travailleurs migrants. »

La Corée a ratifié les deux conventions fondamentales de l’OIT sur le travail des enfants, et dans la pratique le rapport n’a trouvé aucune preuve permettant d’affirmer que le travail des enfants soir un phénomène répandu dans le pays. Finalement, le gouvernement n’a pas encore ratifié les conventions fondamentales de l’OIT sur le travail forcé, mais il est signalé que les citoyens coréens ne seraient, d’après les rapports, pas soumis au travail forcé.
Pour lire le rapport dans son intégralité


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