Hong Kong: une condamnation bafoue le droit national et international

La Confédération syndicale internationale (CSI) conteste fermement la condamnation du dirigeant syndical Lee Cheuk Yan, secrétaire général de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU), en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité.

Au même titre que six autres militants, Lee Cheuk Yan a été reconnu coupable d’avoir participé à un rassemblement non autorisé lors des manifestations antigouvernementales de 2019. Il a été libéré sous caution dans l’attente d’une audience prévue le 16 avril, à la suite de laquelle il pourrait être condamné à une peine de prison.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré: «Nous exprimons toute notre solidarité à Lee Cheuk Yan et aux autres militants accusés aujourd’hui et condamnons ces poursuites judiciaires. Lee Cheuk Yan a participé à une manifestation organisée par les syndicats. Les poursuites judiciaires engagées contre lui pour ce motif constituent une atteinte au droit légitime des syndicats de participer aux affaires sociales et économiques, ainsi qu’une violation du principe de la liberté syndicale.»

«Nous demandons instamment au gouvernement de Hong Kong d’abandonner toutes les charges retenues contre ces militants et de remplir les obligations qui lui incombent en vertu des traités internationaux relatifs aux droits humains et aux droits du travail qu’il a ratifiés».

L’article 39 de la loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong protège la liberté syndicale, la liberté d’expression, ainsi que le droit de réunion pacifique et de participation aux activités politiques, garantis par la Convention n° 87 de l’Organisation internationale du Travail, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.