Oman : La nécessité de reconnaître les droits syndicaux

Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui sur l’application des normes fondamentales du travail dans le sultanat d’Oman, rapport dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC les 25 et 27 juin.

Bruxelles, le 25 juin 2008 (CSI en ligne): Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui sur l’application des normes fondamentales du travail dans le sultanat d’Oman, rapport dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC les 25 et 27 juin, la CSI met en lumière le fait que la majorité de la main-d’œuvre omanaise continue d’être privée de ses droits fondamentaux, y compris la liberté d’association et le droit de négociation collective. Bien que le gouvernement ait adopté récemment une série de décrets permettant aux travailleurs de se syndiquer, de nombreuses restrictions subsistent dans la pratique empêchant les travailleurs de concrètement exercer ce droit. Le gouvernement continue d’exercer un contrôle strict sur les syndicats et le droit de grève reste frappé de fortes restrictions.

« A la suite d’un renvoi antérieur, la prochaine session du Congrès constitutif de la centrale syndicale nationale est désormais prévue pour septembre ou octobre 2008 », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « La possibilité d’une nouvelle ingérence du gouvernement pour retarder la tenue du Congrès ou s’immiscer dans son déroulement et ses résultats suscite, toutefois, de fortes inquiétudes. Il est essentiel que le Congrès constitutif puisse avoir lieu en toute indépendance et dans le plein respect de la liberté d’association.
Le nouveau rapport de la CSI souligne en outre le fait que le sultanat d’Oman n’a ratifié que quatre des huit conventions fondamentales internationales de l’OIT. Bien qu’Oman soit un membre à part entière de l’OIT, son gouvernement n’a toujours pas ratifié les conventions nº 87, 98, 100 et 11 de l’OIT, à savoir les normes fondamentales relatives à la liberté d’association et la négociation collective, la non-discrimination et l’égalité de rémunération. La main-d’œuvre migrante, estimée à plus de 600000 travailleuses et travailleurs est particulièrement affectée.

Le rapport dénonce la discrimination à laquelle se trouvent confrontées de nombreuses femmes dans le sultanat d’Oman. Le travail des enfants reste présent dans certains secteurs de l’économie, notamment l’agriculture, la pêche et les entreprises familiales informelles, de même que dans les courses de chameaux. Les organes de surveillance de l’OIT ont appelé le gouvernement omanais à mettre en œuvre des mesures concrètes pour protéger la santé et la sécurité des enfants jockeys de chameaux de moins de 18 ans mais le sultanat d’Oman n’a toujours pas adéquatement mis en œuvre de telles mesures pour protéger les enfants concernés.

Le rapport de la CSI se termine par une série de recommandations et de conclusions adressées au gouvernement du sultanat d’Oman pour l’aider à remédier aux situations de non-conformité aux normes fondamentales de l’OIT et à mettre en œuvre des politiques effectives pour s’attaquer aux principaux problèmes dans ces domaines.

Pour lire le texte intégral du rapport, prière de cliquer ici (EN)

La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays. Website: http://www.ituc-csi.org

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