Actions de solidarité avec le Zimbabwe – 4 février

Depuis un an, le gouvernement du Zimbabwe s’est lancé dans une campagne de harcèlement judiciaire à l’encontre de la confédération syndicale nationale, Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU). Celle-ci a marqué un changement de tactique de la part du gouvernement qui est passé d’une répression violente à une stratégie de harcèlement prolongé des syndicalistes et autres défenseurs des droits humains. En poursuivant systématiquement les syndicalistes avec des accusations fabriquées de toutes pièces et en laissant planer la menace de lourdes peines avec des procès sans cesse reportés, le gouvernement s’est lancé dans une campagne acharnée qui vise à dissuader les travailleurs de défendre leurs intérêts.

Le 4 février 2020, dix-neuf des vingt-huit syndicalistes qui sont toujours poursuivis en justice devraient comparaître devant des tribunaux situés aux quatre coins du pays. Cette date marquera aussi le premier anniversaire du début des procès des dirigeants du ZCTU, Japhet Moyo et Peter Mutasa. L’année dernière, le mouvement syndical international s’est mobilisé en solidarité et a contribué à ce que l’ensemble des chefs d’accusation pesant contre les syndicalistes soient retirés. Après des mois d’âpres batailles juridiques et de menaces, Japhet Moyo et Peter Mutasa sont désormais libres.

Une nouvelle année commence mais les attaques ne connaissent pas de trêve. C’est dans ce contexte que les syndicats du monde entier se mobilisent en solidarité avec leurs camarades au Zimbabwe jusqu’au jour où le gouvernement respectera leur droit à une représentation véritable et indépendante. Les syndicalistes qui passeront en jugement le 4 février sont issus de tous les échelons du mouvement syndical, y compris les sections des femmes et des jeunes.

La criminalisation généralisée de l’activité syndicale ne sera pas tolérée. Le gouvernement doit mettre fin à sa campagne de harcèlement judiciaire systématique, abandonner les poursuites contre les syndicalistes qui ont entrepris des actions collectives pacifiques et engager un vrai dialogue où les intérêts des travailleurs soient pris en compte dans l’élaboration des politiques.


Suggestions d’actions pour le 4 février

Pression politique : lettres de protestation

Les syndicats sont encouragés à envoyer une lettre au gouvernement du Zimbabwe ainsi qu’à leur propre ministre des Affaires étrangères. Un projet de modèle de lettre adressée au président du Zimbabwe peut être téléchargé ici (en anglais). Un projet de modèle de lettre adressée au ministre des Affaires étrangères peut être téléchargé ici.

Visibilité : réseaux sociaux

Le succès de la campagne l’année dernière résidait en grande partie dans la visibilité donnée aux syndicats qui s’exprimaient. Les photos et courts messages vidéo publiés sur les réseaux sociaux ont contribué à donner de la visibilité à la situation au Zimbabwe. Cette année, nous partagerons nos contenus avec #FreeTheZim28.

Vous trouverez ici une copie sous embargo de notre communiqué de presse et plus bas quelques suggestions de contenus à partager sur les réseaux sociaux (d’autres ressources seront mises à votre disposition ici au cours des prochains jours) :