La CSI condamne les violences meurtrières du gouvernement iranien dirigées contre des manifestants

La CSI a condamné la répression violente des manifestations nationales par les autorités iraniennes, qui aura coûté la vie à plus de 250 personnes.

Sharan’s solidarity message to Iran
by [ITUCCSI->https://www.youtube.com/user/ITUCCSI]
https://youtu.be/k7aKq8Kwqzw

Plusieurs rapports dignes de foi indiquent que quelque 3.700 personnes ont été blessées et plusieurs centaines arrêtées. Les informations restent difficiles à obtenir dans la mesure où le gouvernement continue de bloquer l’accès à Internet. La hausse subite du prix des carburants, venant s’ajouter au mécontentement général de la population à l’égard des politiques du gouvernement et du pouvoir exercé par les élites militaires et religieuses, a déclenché une nouvelle vague de protestations.
Comme le souligne Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI: «Ces derniers assassinats remettent sérieusement en question un système kleptocratique qui doit changer. Le mécontentement de la population face au refus de prendre en compte ses préoccupations, notamment la question des bas salaires, ne pourra se résoudre ni par la violence de l’État ni par la répression systématique des activités syndicales légitimes.»

L’Iran occupe la cinquième position dans le classement de l’Indice CSI des droits dans le monde 2019 (aucun droit garanti).

Elle poursuit: «Partout dans le monde, les gens descendent dans les rues pour dénoncer les gouvernements et les entreprises qui augmentent le prix des biens et services essentiels, sans tenir compte du fait que les familles qui travaillent ne pourront tout simplement plus se les payer. La déclaration du président iranien Rouhani célébrant sa "victoire" sur les manifestants n’est pas sans rappeler celle du président chilien Piñera annonçant, en octobre dernier, une "guerre" contre les manifestants du pays. Plutôt qu’une répression violente, les gouvernements devraient soutenir et respecter leurs citoyens en s’attaquant aux causes fondamentales de la grogne populaire. Augmenter les salaires minimums et renforcer la liberté syndicale et la négociation collective sont deux éléments fondamentaux pour une distribution plus équitable des richesses et l’instauration de la paix sociale.»